Depuis le lundi 22 août 2016, l'Alliance Française de Rouen (Seine-Maritime), qui dispense des cours de langue et organise des séjours linguistiques pour les étudiants étrangers, a un nouveau directeur, Sullivan Benetier. Un jeune trentenaire, qui, avant de poser ses valises dans la capitale régionale, a arpenté le monde entier, avec ou sans l'étiquette de l'Alliance Française.
Un tour du monde en sac à dos
Sullivan Benetier commence sa vie professionnelle à mille lieues de l'ONG culturelle. "J'ai fait des études de gestion économique et de management, mais je me suis rendu compte que ce n'était pas mon truc". Le jeune homme crée alors une association culturelle et un programme éducatif, dispensé dans les écoles de Saône-et-Loire - lui-même est originaire de la Loire - via des ateliers. Puis Sullivan s'exporte : "J'ai mené ces ateliers dans 15 pays, en Argentine, en Roumanie, au Burkina Faso…" Il entame même un tour du monde en sac à dos pour combler sa soif de voyages. Il en ressortira un livre, Affranchis du temps, mais surtout la découverte de l'Alliance Française : "J'ai eu mon premier contact avec l'AF en Bolivie, lors d'un concert à Sucre. J'ai découvert un tout petit bout de France au bout du monde, un mix de francophiles et de Boliviens". Pour Sullivan, cette rencontre entre dans une certaine logique : "Si l'on mêle mes études de gestion, ma sensibilité éducative, ma passion pour les voyages et la culture et qu'on mélange tout ça dans une boîte, ça donne l'Alliance Française".
Développer l'activité culturelle de l'Alliance
Mais le tout nouveau directeur n'entre pas dans l'ONG par le biais hexagonal. Il est catapulté directeur d'une AF à Madagascar en 2009. Suivront quatre années en Tanzanie, entre 2012 et 2015, avant d'arriver cet été à Rouen. Pour Sullivan Benetier, c'est un nouvel univers qui se présente à lui : "À l'étranger, les Alliances ont une très bonne image alors qu'ici, elles souffrent d'un déficit à ce niveau. À l'étranger, les Alliances ont un véritable rôle culturel. De grands artistes africains y ont grandi. Ce sont souvent les seuls lieux où les artistes peuvent se produire sur une vraie scène. En France, les Alliances ont plutôt mis de côté cette partie culturelle. Ici, nous sommes avant tout des centres de langue". Mais Sullivan Benetier ne s'y résout pas : "Je vais essayer d'améliorer l'attractivité de l'Alliance, de développer le côté culturel pour nous faire connaître davantage".
45 jeunes Indiens à Rouen en octobre
Le nouveau directeur peut également s'appuyer sur la spécialité de l'Alliance Rouennaise : l'accueil d'étudiants étrangers, "entre 800 et 850 par an. Nous leur organisons le séjour de A à Z depuis l'aéroport jusqu'à leur départ. Ils suivent des cours intensifs de français, font des visites guidées de la ville, découvrent les grands sites de la région comme Giverny, Étretat ou le Mont-Saint-Michel…". En octobre, l'Alliance accueillera 45 jeunes Indiens. Un pays où, là aussi, l'Alliance Française bénéficie de l'excellente image que Sullivan Benetier voudrait importer en France.
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