"La concertation citoyenne a pour objectif de mieux comprendre les inquiétudes, peurs et critiques qui subsistent à l'égard de la vaccination, afin d'apporter les réponses adéquates" a indiqué vendredi à l'AFP le Pr Alain Fischer qui co-préside le comité d'orientation de cette "concertation" annoncée en janvier dernier par la ministre de la santé Marisol Touraine.
La "concertation" a débuté en mai-juin par deux enquêtes d'opinion sur la vaccination (l'une auprès du grand public et l'autre auprès des professionnels de santé) dont les résultats n'ont pas encore été rendus publics.
Elle s'est poursuivie cet été par la mise en place de deux jurys - un jury citoyen et un jury professionnel - ayant pour mission d'interroger des spécialistes, de débattre et d'émettre des avis.
Selon le Pr Fischer, les jurys se sont déjà réunis pendant trois jours en juillet et se revoient vendredi, samedi et dimanche, pour finaliser leurs avis qui seront remis au comité d'orientation.
Dernière étape de la "concertation citoyenne", l'opinion du public sera recueillie jusqu'au 13 octobre sur un "espace participatif" accessible à l'adresse contrib.concertation-vaccination.fr.
Chaque citoyen est invité à exprimer son opinion, à titre individuel ou collectif. Parmi les contributions souhaitées, le comité mentionne des questions ou des avis sur la vaccination, des recommandations pour "améliorer la confiance dans la vaccination" et des recommandations pour "améliorer la couverture vaccinale".
Selon une enquête internationale publiée la semaine dernière par la revue EBioMedicine, la France est le pays européen qui a le plus de réticences face aux vaccins, avec un Français sur quatre qui émet des doutes sur la sécurité des vaccins tandis que 17% doutent de leur efficacité.
Ces attitudes négatives pourraient être le résultat des controverses qui ont entouré plusieurs vaccins ces dernières années, notamment le vaccin contre l'hépatite B, les vaccins (Gardasil, Cervarix) contre les infections dues aux papillomavirus (HPV), à l'origine de cancers génitaux, ou encore le vaccin contre la grippe pandémique A (H1N1) en 2009.
"Nous attendons de nos propres enquêtes une vision plus affinée" a commenté pour sa part le Pr Fischer qui doit faire la synthèse des avis recueillis et remettre ses recommandations à la ministre de la santé, "probablement au cours de la 2e quinzaine de novembre".
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.