La recette du succès de l'ASM s'articule pour l'instant autour d'une défense de fer, un Falcao relancé et l'affirmation du jeune Portugais Bernardo Silva comme arme offensive N.1.
- Glik-Jemerson: la muraille
La belle performance de Wembley face à Tottenham en Ligue des champions (2-1) doit beaucoup à la charnière défensive de Leonardo Jardim.
Le Brésilien Jemerson commence à justifier son sobriquet de "Blackenbauer", en référence à Franz Beckenbauer, seul défenseur sacré deux fois Ballon d'Or (1972 et 1976). Bien placé, droit sur ses cannes, le moustachu a bien nettoyé sa surface. Il n'a perdu qu'un duel, contre Vincent Janssen, qui lui a un peu tiré le maillot sur le coup.
Le Polonais Kamil Glik est plutôt de corvée de bois, mais quel âme de défenseur! L'ex-capitaine du Torino n'hésite jamais à se jeter, et se retrouve toujours bien placé pour contrer les attaquants, avec n'importe quelle partie du corps pourvu que ça ne passe pas.
"On a été présents dans les duels", confirme le latéral gauche Djibril Sidibé. Et preuve de maturité collective, "on a su bien récupérer sur les phases de moindre intensité et les contrer", insiste le nouvel international.
- Aux petits soins pour Falcao
L'ASM est assez sûre de son organisation pour titulariser un Falcao encore un peu juste. Cette saison, l'un des objectifs assignés à Leonardo Jardim par sa direction est de remettre sur pieds la star colombienne, au salaire surdimensionné (15 millions d'euros annuels).
Aussi, Jardim a décidé de l'exposer médiatiquement en le titularisant à Wembley. Absent depuis le 3 août (claquage à la cuisse gauche) contre Fenerbahçe, Falcao a énormément souffert sur le plan physique contre l'arrière-garde des Spurs.
Si sa première demi-heure a été correcte, il a ensuite plongé. Certes, il est parvenu à faire illusion par moments par quelques appels intéressants. Mais les réticences de Thomas Lemar et Bernardo Silva à lui donner des ballons après la pause, démontrent que le Tigre n'était pas capable d'aider son équipe en gardant le ballon.
L'entrée en jeu de Valère Germain, positif dans son attitude, intelligent dans ses déplacements et capable, lui, d'aider le bloc monégasque à remonter, a démontré que Falcao est encore loin de son meilleur niveau. Mais sportivement comme économiquement, Monaco se doit de soutenir sa star.
"C'est un leader, ce soir il l'a encore démontré, souligne Sidibé. Il revient de très, très loin. Au fur mesure matches il va retrouver son efficacité, on compte sur lui."
- Silva et Lemar compatibles.
Jusqu'à présent, Jardim n'avait jamais aimé associer ses deux perles. A chaque fois qu'il avait tenté l'expérience, il avait peu apprécié. Lorsque Bernardo Silva et Thomas Lemar évoluaient ensemble, il trouvait l'équilibre de sa formation n'était pas bon.
D'ailleurs, à Wembley, c'est bien Nabil Dirar qui a commencé, Lemar, de retour de blessure, étant laissé sur le banc. Mais la blessure au mollet du Marocain en début de rencontre a obligé le technicien portugais à revoir ses principes, à oublier ses certitudes.
Bien lui en a pris. Le Portugais a marqué son premier but en phase de poules de Ligue des champions sur un exploit personnel, et il a initié d'une talonnade l'action qui amène au but de Lemar.
Les deux joueurs ont montré qu'ils ont désormais assez d'expérience et de capacités physiques (répéter les courses de replacement défensifs et offrir des appels offensifs tranchants) pour être associés. Ils l'ont démontré en Ligue des champions, à l'extérieur, chez un grand d'Europe. Quelle meilleure preuve?
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