"L’État est présent au capital d’Alstom, à hauteur de 20%, ce qui lui donne une responsabilité", rappelle Laurent Bodin de l'Alsace. "Avec un train de retard, l’exécutif a enfin réagi", déplore-t-il.
"On voit un exécutif découvrir sur le tard que l'État s'est fait blouser par un groupe international. Maintenant, il veut rattraper le train", s'indigne Patrice Chabanet, du Journal de la Haute-Marne. On voit surtout "une absence criante d’anticipation", assène Dominique Garraud, de la Charente Libre.
Jean-François Laville, dans l'Est éclair, assure que "les informations permettent d’affirmer que l’État était parfaitement au courant de la situation" et que "des courriers d’alerte ont été envoyés depuis des mois au ministre de l’Économie, un certain Emmanuel Macron".
"Il paraît difficile d’imaginer que l’État, certes seulement actionnaire minoritaire, découvre une situation connue de tous", reconnaît Philippe Marcacci, de l'Est Républicain. Et d'ajouter: "des leviers existent. Pourquoi avoir attendu le terminus pour les actionner??"
Pour Jean Levallois, de la Presse de la Manche, "cette émotion sincère, accompagnée d’une évidente surprise ne peut tout de même pas faire oublier qu’avec 20% du capital, les représentants de l’État siègent au conseil d’administration. La surprise émue n’est donc qu’un mensonge pour trouver une contenance."
- 'Sans voix et sans voie' -
La réponse de l’État "arguant l’ignorance du dossier bien qu’étant principal actionnaire avec 20% du capital, laisse sans voix. Et sans voie", ironise Paul Caraci, du Midi Libre.
Xavier Brouet, du Républicain lorrain, hésite entre "désintérêt et incompétence", "vacance du pouvoir ou amateurisme" devant "l’ampleur de ce fiasco". Bertrand Meinnel, du Courrier picard, a choisi. Pour lui, ce dossier Alstom est "une nouvelle marque de l’incompétence de l’État actionnaire d’entreprise".
"Si l’État ne peut pas tout, l’on pourrait au moins attendre de lui qu’il exige un peu de cohérence entre les entreprises dont il est actionnaire", conclut Bruno Dive, dans Sud-Ouest.
Le constructeur ferroviaire, Alstom, confronté à une pénurie de commandes en France, a annoncé l'arrêt de la production de locomotives à Belfort, site qui sera "transféré" à Reichshoffen, en Alsace, d'ici à 2018. Cette décision menace plus de 400 emplois.
François Hollande a fixé comme "objectif" lundi le maintien de la production à Belfort et a demandé au gouvernement de se "mobiliser pour qu'il y ait plus de commandes".
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