L'incendie était en passe d'être maîtrisé par les pompiers, qui ont mobilisé plusieurs dizaines de véhicules, et l'intensité de la fumée qui s'échappait du bâtiment avait nettement baissé en début de soirée, selon la radio France Bleu Poitou.
"Il y a une émeute dans l'un des bâtiments de la prison de Poitiers-Vivonne" mais aucun surveillant n'a été blessé et tous ont pu quitter le bâtiment, qui abrite 178 détenus au total, a déclaré à l'AFP Emmanuel Giraud, délégué régional du syndicat FO pénitentiaire pour la Nouvelle Aquitaine.
La préfecture de la Vienne a confirmé à l'AFP l'absence d'otages.
"Deux détenus ont bousculé un surveillant et ont réussi à lui subtiliser son trousseau de clefs, ce qui leur a permis d'ouvrir toutes les cellules" du deuxième étage du bâtiment, qui en compte trois au total, a expliqué M. Giraud. Après avoir "mis le feu aux coursives et à l'atrium", des détenus "ont tout cassé à l'intérieur", a ajouté le syndicaliste, sans pouvoir dire combien de détenus participaient à la mutinerie ni quelles étaient leurs revendications éventuelles.
D'après une source pénitentiaire, il s'agirait d'une soixantaine de détenus qui ont refusé de regagner leurs cellules.
Des unités d'intervention spécialisées ERIS (équipes régionales d'intervention et de sécurité), basées à Bordeaux, étaient attendues à la prison pour tenter de rétablir l'ordre.
Des gendarmes, des équipes du Samu étaient également sur place, ainsi qu'un hélicoptère survolant le site, a précisé M. Giraud.
On ignorait lundi soir si l'émeute et l'incendie avaient fait d'éventuelles victimes chez les détenus mais certains d'entre eux risquent d'avoir été intoxiqués par l'épaisse fumée noire dégagée par l'incendie, a estimé le syndicaliste.
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