106 000 élèves ont repris, jeudi 1er septembre 2016, le chemin des 159 lycées publics de Normandie. Le tout dans un contexte sécuritaire préoccupant. En plus des mesures annoncées par l'Etat - patrouilles autour des établissements, référents sûreté mobilisés, exercices anti-intrusion dans chaque établissement -, la Région a également souhaité contribuer à la sécurité des lycées, dont elle a la gestion.
Des travaux dans les lycées
La première batterie de mesures concerne l'amélioration des enceintes existantes : "Nous avons réalisé des travaux d'amélioration de la sécurité dans les établissements, en améliorant les portails, les clôtures, les entrées. Nous avons fait tout ce qui nous avait été demandé et nous continuerons au fur et à mesure que les proviseurs nous en feront la demande", souligne le président de la Région, Hervé Morin. Les travaux déjà réalisés ont coûté un peu plus d'un million d'euros à la collectivité.
Alerter sur les signes de radicalisation
La deuxième annonce faite par Hervé Morin tient à la responsabilité des plus de 3100 agents régionaux travaillant dans les lycées. Une note interne leur a été adressée, qui dit en substance, selon Hervé Morin : "Vous devez collaborer avec le chef d'établissement et le personnel pédagogique pour la mise en alerte de comportements qui vous paraîtraient dangereux". Et l'élu de mettre en avant "des personnes qui rôdent en permanence autour des lycées pour faire des repérages" ou le constat "de signes de radicalisation chez les élèves".
Financer la vidéoprotection à la sortie des lycées
Dernière décision prise par la Région : elle financera l'installation de moyens de protection à la sortie des établissements dès lors que le conseil d'administration du lycée, en accord avec la municipalité, en fera la demande. "C'est une décision prise à la suite de conversations avec des parents d'élèves, des chefs d'établissement ou des conseillers régionaux membres de conseils d'administration", fait valoir le président. Aujourd'hui, sur les 159 établissements publics, "38 sites font l'objet de moyens de vidéoprotection dans l'ex-Haute-Normandie, 2 dans l'ex Basse-Normandie, ces derniers ayant installé de la vidéoprotection pour éviter les vols". Si chaque établissement demandait le système de vidéoprotection le plus poussé, il en coûterait, selon Hervé Morin, 10 millions d'euros : "Mais cela s'étalera sur plusieurs années".
Pour l'heure, il n'est pas question d'installer des caméras à l'intérieur même des lycées. Hervé Morin le justifie : "Si un chef d'établissement nous le demande, on regardera. Mais l'idée, c'est de protéger le périmètre de l'établissement. Quand le terroriste est dans l'établissement, il est déjà trop tard".
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