Il lui a fallu du temps pour en arriver là, mais Wawrinka, 31 ans, a fini par trouver la recette du succès.
Dimanche, il a écoeuré en finale de l'US Open le maître incontesté du circuit masculin Novak Djokovic 6-7 (1/7), 6-4, 7-5, 6-3, qu'il avait déjà battu il y a un peu plus d'un an pour s'offrir Roland-Garros en juin 2015.
Son premier titre du Grand Chelem, l'Open d'Australie 2014, il l'avait remporté en battant en finale l'Espagnol Rafael Nadal, alors N.1 mondial (6-3, 6-2, 3-6, 6-3).
Lorsqu'il arrive en finale, Wawrinka gagne, quel que soit le pedigree de son adversaire: il reste ainsi sur une impressionnante série de onze finales consécutives gagnées!
"Le plus fou, c'est que je ne me suis jamais cru capable de pouvoir gagner un titre du Grand Chelem, cela me paraissait quelque chose hors d'atteinte", insiste le Vaudois, présent sur le circuit ATP depuis 2002.
- "Etape par étape" -
"Mon objectif, c'est de faire mon maximum pour devenir le meilleur joueur possible. Je n'ai pas le talent pour pouvoir dire: +OK, je vais gagner cette année un titre du Grand Chelem+", souligne-t-il après la conquête de son 15e titre, le quatrième de l'année après Chennai, Dubaï et Genève.
"Dans ma carrière, tout s'est fait étape par étape, rappelle Wawrinka. J'ai d'abord voulu pouvoir vivre de mon sport, puis après je me suis dit que je voulais entrer dans le top 100 mondial, puis après dans le top 50".
Wawrinka, proche de Roger Federer avec qui il a remporté en 2014 la Coupe Davis, a explosé sous la direction de l'ancien joueur professionnel suédois Magnus Norman, son entraîneur depuis 2013.
Comme il l'a encore montré à New York, où il est passé tout près de la catastrophe en 8e de finale contre le Britannique Daniel Evans qui s'est offert une balle de match, le N.3 mondial a un mental à toute épreuve.
"Il a un potentiel énorme quand il enchaîne les victoires, mais il est aussi très vulnérable en début de tournoi. On n'a pas encore trouvé la clé pour le rendre plus constant toute l'année", analyse son entraîneur.
Il a fait plier Djokovic autant par ses revers millimétrés que par sa force mentale, qu'il met régulièrement en avant en pointant son index sur la tempe en regardant du côté de son entraîneur et de ses proches.
- Bientôt Wimbledon? -
"C'est pour dire que cela se joue aussi entre moi et mon cerveau, sourit-il. Des fois je perds des matches que je ne devrais pas perdre, mais en Grand Chelem, quand toutes les pièces du puzzle se mettent en place, tout est possible".
Malgré son palmarès qui commence à avoir de l'allure, Wawrinka ne se compare pas au "Big Four" formé par Novak Djokovic, Roger Federer, Andy Murray et Rafael Nadal qui dominent le tennis mondial sans partage.
"Je suis loin d'eux, il n'y a qu'à regarder leur palmarès, ils arrivent toujours au minimum en demi-finales (...) Inutile aussi de penser à la première place mondiale, mais je suis content de ce que j'ai", assure-t-il
Avec trois des quatre tournois majeurs à son palmarès, il ne lui manque plus que Wimbledon pour réaliser le Grand Chelem durant sa carrière, comme seulement huit joueurs dans l'histoire.
Magnus Norman y croit, même si son protégé n'a jamais dépassé les quarts de finale sur le gazon londonien: "On essaye de nouvelles choses, Richard Krajicek (ancien joueur néerlandais) nous aide et a fait progresser Stan à la volée".
En attendant de s'attaquer à l'objectif Wimbledon, Wawrinka, qui a reçu un chèque de 3,5 millions de dollars pour son titre new-yorkais, va ranger son troisième trophée aux côtés des deux premiers "dans un coffre-fort": "J'en profiterai plus tard quand tout cela sera fini".
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