L'essai de vendredi était le plus puissant réalisé à ce jour par le régime nord-coréen. Il a été conduit sur le site de Punggye-ri (nord-est) où Pyongyang avait auparavant réalisé quatre tests depuis 2006.
"Un nouvel essai pourrait être mené dans un tunnel qui part du deuxième tunnel, ou dans le troisième tunnel, où les préparatifs sont terminés", a déclaré aux journalistes le porte-parole du ministère Moon Sang-Gyun.
Il s'est refusé à donner davantage de précisions sur ces soupçons, mais a rappelé que l'armée sud-coréenne était totalement prête à répondre à "d'autres essais nucléaires, lancements de missiles ou provocation terrestre" de la Corée du Nord.
Citant un responsable gouvernemental non identifié, l'agence sud-coréenne Yonhap avait auparavant rapporté que la Corée du Nord avait achevé les préparatifs pour mener un nouvel essai nucléaire dans un troisième tunnel du site de Punggye-ri, une cavité jamais utilisée jusqu'alors.
Le premier essai nucléaire nord-coréen a été réalisé en 2006 dans le premier tunnel, les quatre suivants dans un deuxième tunnel.
Dans un communiqué présentant l'essai de vendredi comme la réponse nécessaire à la menace nucléaire américaine, un porte-parole du ministère nord-coréen des Affaires étrangères avait annoncé dimanche que Pyongyang développerait sa dissuasion "en qualité et en quantité".
La Corée du Nord a affirmé avoir testé vendredi une tête nucléaire susceptible d'être montée sur un missile. La miniaturisation des charges est un des aspects clés de tout programme nucléaire militaire, puisque l'importance d'une dissuasion nucléaire tient aussi à la capacité de projection des bombes.
En dépit de sanctions du Conseil de sécurité de l'ONU sans cesse plus dures contre Pyongyang, la Corée du Nord a réalisé vendredi son plus puissant essai nucléaire.
La puissance estimée de l'explosion était de 10 kilotonnes, soit près du double de l'engin testé en janvier lors du précédent essai nucléaire.
Le Conseil de sécurité s'est attelé vendredi à la négociation d'une nouvelle résolution de sanctions contre la Corée du Nord, qui n'a sur le papier pas le droit de développer des programmes nucléaire et balistique.
En visite au Japon, Sung Kim, représentant spécial pour la Corée du Nord au sein du Département d'Etat, a expliqué dimanche que Washington et Tokyo tentaient d'obtenir de la communauté internationale "la mesure la plus forte possible" pour riposter à Pyongyang.
Il a également laissé entendre que son pays pourrait prendre de nouvelles sanctions unilatérales face au "comportement provocateur et inacceptable des Nord-Coréens".
Il est attendu dans la journée à Séoul.
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