A 28 ans, Kerber est la nouvelle reine du circuit WTA: elle délogera officiellement lundi l'Américaine Serena Williams de la première place du classement mondial après 186 semaines de règne ininterrompu, et a remporté deux des quatre rendez-vous majeurs de l'année.
"C'est mon année, j'ai eu des hauts et des bas dans le passé, mais je n'ai jamais aussi bien joué au tennis de ma vie", a résumé l'Allemande d'origine polonaise.
"Ce que j'ai réussi cette année est incroyable: je savais que je pouvais courir après la balle pendant quatre heures, mais je me suis surprise à produire un tennis aussi offensif", a-t-elle constaté.
Il lui a fallu ces deux qualités, l'endurance et la prise de risques, pour venir à bout de Pliskova en trois sets (6-3, 4-6, 6-4) au terme d'une finale indécise jusqu'au bout et disputée pendant plus de deux heures sous une chaleur accablante.
Sans surprise, Kerber, lauréate de l'Open d'Australie en janvier, a mieux débuté la rencontre que son adversaire, intimidée et fébrile pour sa première finale d'un Grand Chelem à 24 ans.
La Tchèque a perdu d'entrée son service et n'a pas pu s'appuyer sur ses premières balles de service, son atout majeur: résultat, elle a concédé le premier set en quarante minutes.
- Les belles heures de l'ère Graf -
Mais Pliskova, tombeuse en 8e de finale de Venus Williams 4-6, 6-4, 7-6 (7/3) en repoussant une balle de match, puis en demi-finale de Serena Williams 6-2, 7-6 (7/5), a retrouvé son tennis dévastateur et a bien failli réserver une mauvaise surprise à la N.2 mondiale.
Plus incisive et plus précise --17 coups gagnants pour un total de 40--, elle est revenue à une manche partout, devenant la première joueuse à gagner un set contre Kerber.
La Tchèque, qui avait battu sèchement (6-3, 6-1) l'Allemande trois semaines plus tôt en demi-finale à Cincinnati, semblait avoir pris l'ascendant, physiquement et mentalement.
Elle a ainsi pris rapidement le service de son adversaire, au bord de la rupture et de plus en plus frustrée, pour mener 2-1 dans la manche décisive. Mais elle n'a pu confirmer, trahie par ses fautes directes (47) et sa nervosité, comme l'a montré le dernier jeu perdu sur son service après quatre grossières fautes.
"Il n'y a rien de honteux à perdre contre la N.1 mondiale, il y a beaucoup de positif à tirer de cette finale et de ce tournoi", a insisté Pliskova.
"Angelique mérite cette victoire et la première place au classement mondial", a-t-elle estimé.
L'Allemande a en effet disputé quatre des cinq finales les plus importantes de l'année (défaites à Wimbledon et à Rio pour les JO-2016). Son seule échec retentissant a eu lieu sur la terre battue de Roland Garros où elle a été éliminée dès le 1er tour.
Elle a surtout rappelé à son pays les plus belles heures de l'ère Steffi Graf qui était jusqu'à samedi la dernière Allemande à avoir remporté l'US Open (1996) et à avoir régné sur le classement WTA (mars 1997).
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