Près de 3.000 personnes sont mortes dans les attaques perpétrées par 19 extrémistes d'Al-Qaïda au moyen d'avions de ligne détournés et précipités sur les tours du World Trade Center à New York, sur le Pentagone près de Washington et dans la campagne de Pennsylvanie à Shanksville.
Quelque 75.000 personnes souffrent toujours aujourd'hui de troubles mentaux et physiques liés à ces attaques, dont de nombreux urgentistes ayant respiré des particules cancérigènes en tentant de sauver des vies.
Pour la première fois depuis plus de près de deux siècles, les Etats-Unis étaient attaqués sur leur sol métropolitain. Ils répondaient en lançant une "guerre mondiale contre le terrorisme" qui fait rage encore aujourd'hui.
A New York, les noms des morts seront lus dans une cérémonie du souvenir dimanche matin à Ground Zero, là où s'élevaient les tours jumelles effondrées dans les attentats, et au pied du One World Trade Center, ou "Freedom tower", nouvelle tour, plus haute encore que les anciennes.
Les deux candidats démocrate et républicain à l'élection présidentielle, la sénatrice de New York au moment des attentats Hillary Clinton, et le magnat de l'immobilier de Manhattan Donald Trump doivent assister à la cérémonie.
Six fois, le silence se fera, pour rappeler le déroulement des attaques meurtrières: les deux impacts des avions sur les tours jumelles, les effondrements respectifs de celles-ci, et les impacts des avions au Pentagone et en Pennsylvanie.
Les cloches des lieux de culte de New York sonneront au premier moment de silence, à 08h46 locales (12h46 GMT), l'heure à laquelle le premier avion, le vol 11 d'American Airlines, était rentré dans une tour.
- 'Libres et forts' -
Le président Barack Obama observera de son côté un moment de silence à 08h46 à la Maison Blanche, à huis clos. Puis il se rendra au Pentagone pour une cérémonie du souvenir, en compagnie notamment d'Ashton Carter, le secrétaire à la Défense.
Le président américain s'exprimera dans le contexte d'une campagne électorale pour lui succéder particulièrement acrimonieuse et tendue.
Samedi, dans son allocution hebdomadaire à la radio, le président américain a rappelé aux Américains que le monde entier regardait la façon dont les Etats-Unis réagissaient au terrorisme, et a mis en garde contre les réponses simplistes, dans une allusion à Donald Trump.
"C'est notre diversité, notre façon d'accueillir tous les talents, de traiter tout le monde de la même manière quelle que soit sa race, son sexe, ou sa religion, qui contribue à faire de notre pays un grand pays", a-t-il déclaré.
"Et si nous restons fidèles à ces valeurs, nous honorerons la mémoire de ceux que nous avons perdu et nous garderons notre pays libre et fort".
Le président américain n'en a pas moins promis que les Etats-Unis continueraient de "combattre sans relâche les organisations terroristes comme Al-Qaïda et le groupe Etat islamique".
"Nous les détruirons et nous continuerons à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour protéger notre pays", a-t-il encore dit.
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