A Caen (Calvados), le vendredi 19 août 2016 au soir, la gendarmerie reçoit un appel de menaces : "Je vous préviens que je vais mettre le feu au tribunal. Je vais aller voir sur Internet comment fabriquer un cocktail Molotov". Ce mercredi 7 septembre 2016, ledit correspondant téléphonique comparaissait devant ce même tribunal de grande instance de Caen (Calvados), pour menace de destruction dangereuse pour les personnes.
"J'étais sûr que vous alliez venir"
En garde à vue, l'homme reconnaît avoir beaucoup bu ce soir-là : des bières, de la vodka… "J'étais chez moi, j'ai fait le "17" et j'ai dit que j'allais cramer le commissariat et le tribunal. Comme ça, j'étais sûr que vous alliez venir. Parce que j'étais très mal et que je ne voulais pas m'en prendre à ma famille".
Deux ans sans voir sa petite fille
Le prévenu, âgé de 34 ans, est père d'une petite fille de 6 ans. Séparé de sa compagne, il obtient un droit de visite en juillet 2014. Mais ce n'est pas pour cela qu'il a pu voir son enfant, car la mère refuse de respecter la décision de justice. Alors, chaque mois, il envoie un courrier au parquet. La situation l'a fragilisé. Il est aussi mentionné qu'il a vécu une enfance difficile, ballotté de foyer en foyer.
Comportements dramatiques
La procureur insiste sur le fait que ces menaces, certes au final en l'air, mais néanmoins inquiétantes, ont fait déplacer les forces de l'ordre. Elle admet toutefois qu'il puisse exister des situations qui génèrent des comportements dramatiques. Au vu de sa bonne foi et de ses efforts pour se sortir de son addiction à l'alcool, il écope de 70 heures de travaux d’intérêts général, à effectuer dans les 18 mois.
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