Pour la deuxième année consécutive, Flushing Meadows ne restera pas un bon souvenir pour l'une de ses enfants-chéries, surprise par une joueuse a priori largement à sa portée.
Privée du Grand Chelem calendaire par l'Italienne Roberta Vinci en 2015, Williams, sextuple championne de "Flushing" qui y disputait sa onzième demi-finale, a perdu cette fois sa couronne de N.1 mondiale à cause de la Tchèque Karolina Pliskova.
L'Américaine, surclassée 6-2, 7-6 (7/5), n'a jamais fait illusion: et pour cause, elle a révélé après coup qu'elle était blessée au genou gauche depuis plusieurs jours.
"Je ne pouvais pas me déplacer comme je le voulais. Quand tu es blessée, tu penses à d'autres choses alors que tu devrais juste penser à jouer, tu devrais te concentrer sur tes coups. J'avais l'esprit un peu ailleurs", a-t-elle regretté.
Résultat, elle a commis 31 fautes directes et six double-fautes, dont la dernière sur la balle de match qui a offert à Pliskova son billet pour la finale et à Kerber le trône de N.1 mondiale.
Difficile de savoir ce que lui inspire la perte de sa première place au classement WTA qui sera officielle lundi: la cadette des soeurs Williams a balayé les questions touchant ce sujet en conférence de presse.
"Ce n'est pas quelque chose dont je parle", a-t-elle ainsi asséné.
Mais à croire son entraîneur Patrick Moratoglou, "il n'y a pas mort d'homme". Idem pour le record de victoires en Grand Chelem depuis le début de l'ère Open, qui lui tendait les bras mais qu'elle continue donc de partager avec l'Allemande Steffi Graf avec 22 titres majeurs.
- Kerber succède aussi à Graf -
"Les records, elle les battra de toutes façons, elle n'est pas obsédée par cela", a assuré l'entraîneur français.
"Ce qui est très important pour elle, ce sont les tournois du Grand Chelem, elle veut en gagner un maximum", a-t-il rappelé, tout en reconnaissant ne pas savoir si Williams pourra poursuivre sa saison.
En 2015, après sa défaite contre Vinci, elle avait décidé de ranger ses raquettes pour ménager ses genoux et son mental, bien plus atteint qu'elle ne voulait l'admettre.
De son côté, Pliskova a atteint à 24 ans sa première finale en Grand Chelem et avec son redoutable service (7 aces, 84% de points gagnés sur son premier service), elle peut continuer de rêver.
Elle vient d'enchaîner onze victoires de suite, en incluant sa semaine victorieuse à Cincinnati où elle a battu sèchement en finale une certaine Angelique Kerber (6-3, 6-1).
Pliskova retrouvera l'Allemande samedi en finale, mais celle-ci est sur son nuage: avant d'entrer sur le Arthur Ashe Stadium pour disputer sa demi-finale, elle était assurée à 28 ans de devenir la deuxième Allemande à être N.1 mondiale après Graf.
Elle a ensuite dominé sans mal (6-4, 6-3) la Danoise Caroline Wozniacki, elle-même ancienne N.1 mondiale tombée au 74e rang au classement WTA.
"C'est incroyable d'être N.1 mondiale et en finale de l'US Open", a admis Kerber qui a remporté l'Open d'Australie en janvier.
"C'est un jour que je ne suis pas près d'oublier", a souri la nouvelle reine du tennis féminin qui n'a pas encore perdu le moindre set depuis son arrivée à New York.
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