Un homme a comparu le jeudi 8 septembre 2016 devant le tribunal de grande instance de Caen (Calvados) pour apologie publique d'actes terroristes. Le samedi 23 juillet, il va faire ses courses dans un centre commercial, au nord de Caen, chaussé de tongs. En passant devant le rayon poissonnerie, il glisse dans une flaque d'eau et évite de justesse la chute.
Très mécontent
Il demande alors à une employée de bien vouloir nettoyer. Devant le peu de motivation de celle-ci, son mécontentement augmente. C'est donc en ruminant qu'il se présente à la caisse et qu'il confie l'incident à la caissière qui lui aurait répondu : " Il y a plus grave dans la vie, il y a les attentats. " Ce à quoi, l'homme aurait rétorqué : " J'en ai rien à foutre ! Ça se voit que vous n'avez pas fait la guerre au Tchad, moi j'en suis fier ! Tout ce que vous méritez c'est un attentat dans votre magasin, il n'y a pas assez d'attentats en France ! " Suite à quoi, il quitte le supermarché, sans souci.
Angoissé et irascible
Le lendemain la police se présente à son domicile pour une perquisition dans le but d'y trouver des armes. Mais l'homme n'en possède pas. D'ailleurs jusqu'au bout, il niera avoir proféré ces propos. L'expertise psychiatrique dépeint un individu angoissé et irascible souffrant d'une altération du discernement. Il n'a pas conscience des conséquences de ses paroles. Ce qui fera dire au président : " Quel lien entre cette flaque d'eau et les attentats ? Votre raisonnement est de travers ! "
Ne lui donnons pas l'envergure qu'il n'a pas
Le procureur conclu en déclarant qu'il ne faut pas donner à ce monsieur l'envergure qu'il n'a pas. Ses propos, dans le contexte actuel ont toutefois pu créer de l'émoi. Il écope de 2 ans d'interdiction de droits civiques, étant pris en considération l'altération de son discernement.
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"Quel lien entre cette flaque d'eau et les attentats?? Votre raisonnement est de travers?!" : sur ce point, la justice a-t-elle bien raisonné ? Ce sans remettre en question le délit.
C'est la caissière qui aurait mis en relation les deux faits, pour dédramatiser la situation : "Il y a plus grave dans la vie, il y a les attentats". Lui n'a pas sauté du coq à l'âne.