A 30 ans, "la Monf" peut-il succéder aux Mousquetaires du siècle dernier, René Lacoste (1926, 1927) et Henri Cochet (1928, 1932), les deux seuls Français à avoir inscrit leur nom au palmarès du vénérable US Open ?
Il lui faudra d'abord terrasser un ogre, à savoir Djokovic, N.1 mondial, qu'il n'a jamais battu en douze confrontations sur le circuit ATP.
Leur dernier duel, en juillet en demi-finales du Masters 1000 de Toronto, lui a laissé un souvenir cuisant : "Je n'avais pas de solutions, on est en train de chercher une bonne tactique", a rappelé le N.2 français, surclassé en deux sets (6-3, 6-2), malgré une confiance alors au plus haut après son titre à Washington.
Après sa démonstration en quarts de finale contre Lucas Pouille (6-4, 6-3, 6-3), le Parisien n'a pas manqué de dire toute son admiration pour "Djoko" : "C'est peut-être le meilleur joueur de l'histoire, je dis peut-être car Roger (Federer) est encore là, mais ce qu'il réalise est tout simplement impressionnant".
"C'est un bien meilleur joueur que moi, je n'ai aucune honte à le reconnaître. Il doit y avoir un ou deux matches seulement par an où il ne frappe pas bien la balle, il fait toujours les bons choix tactiques", a admiré Monfils qui disputera à New York sa deuxième demi-finale en Grand Chelem après Roland Garros 2008, où il s'était incliné face à Federer.
- Retrouvailles Wawrinka/Nishikori -
Même si son bilan face au Serbe est désastreux, même si celui-ci a très peu joué (6h26 min contre 9h56 min pour Monfils) en raison d'une invraisemblable cascade de forfait (Vesely au 2e tour) et d'abandons (Youzhny au 3e tour, Tsonga en quart), Monfils ne part pas pour autant battu d'avance, d'autant qu'il a remporté ses cinq premiers matches en trois sets.
"Sur un match, il peut tout se passer, et je vais essayer de prendre cette option là", a-t-il déclaré, en espérant imiter Cédric Pioline, dernier Français finaliste à New York, en 1993...
De l'avis général, celui que les Américains aiment à présenter comme un showman, ce qui l'agace de plus en plus, affiche, sous la conduite de son entraîneur suédois Mikael Tillström, une solidité physique, une constance et un sérieux inédits en douze années de présence sur le circuit.
"Il a atteint un stade de sa carrière où il semble encore plus concentré, en particulier sur surface dure où il produit peut-être son meilleur tennis", a noté Djokovic.
"J'adore regarder les matches de Gaël, c'est l'un des joueurs pour qui je serais prêt à payer pour le voir jouer. Il est très charismatique, il joue avec le sourire, on voit qu'il aime le tennis et la vie", a apprécié le Serbe.
La seconde demi-finale opposera le Japonais Kei Nishikori, tombeur du N.2 mondial Andy Murray en quarts de finale et finaliste malheureux de l'épreuve en 2014, au Suisse Stan Wawrinka, qui a usé physiquement l'Argentin Juan Martin del Potro.
Au bilan de leurs confrontations, Wawrinka, N.3 mondial, mène trois victoires à deux, mais Nishikori (N.7) a remporté leur dernier duel, en juillet en demi-finales du Masters 1000 de Toronto 7-6 (7/6), 6-1.
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