Naguère quatrième groupe sud-coréen de construction navale, STX Offshore & Shipuilding détient depuis 2008 les deux tiers du capital de STX France, le tiers restant étant aux mains de l’État français.
Lourdement endetté, plombé par une mauvaise gestion et une baisse de la demande globale, il présentera vendredi un plan de restructuration à un tribunal de Séoul qui devra décider de le placer en redressement judiciaire, ou de le liquider.
Ce plan prévoit la cession de STX France pour améliorer la situation financière globale du groupe, a indiqué le porte-parole.
"Notre objectif est d'avoir bouclé la vente de STX France à la fin de l'année", a dit Kong Doo-Pyoung.
"Il est regrettable que nous ayons décidé de nous séparer de STX France (...) mais c'était nécessaire car nous avons un besoin urgent de liquidités", a-t-il ajouté.
Le bureau sud-coréen du cabinet PricewaterhouseCoopers (PwC) a été engagé le mois dernier pour organiser la vente.
STX recevra les offres des acheteurs potentiels en octobre, avant de choisir son candidat préféré en novembre, a indiqué le porte-parole, en précisant que plusieurs investisseurs, y compris asiatiques, avaient manifesté leur intérêt.
De son côté, le tribunal de Séoul doit décider au quatrième trimestre du sort de STX Offshore & Shipuilding, qui appartient au conglomérat STX, présent sur des secteurs aussi divers que le bâtiment ou la construction navale.
STX Offshore & Shipuilding, qui croule sous une dette de 300 milliards de wons (243 millions d'euros), prévoit de supprimer des centaines d'emplois et de vendre certains de ses actifs.
Le groupe est sous le contrôle de ses créanciers depuis 2013, dont la banque publique Korea Development Bank, qui ont lâché plus de 4.000 milliards de wons pour l'aider à rembourser ses dettes venant à échéance.
Mais cela n'a pas suffi à remettre à flot l'entreprise qui a encore publié l'année dernière une perte nette de 300 milliards de wons.
Les chantiers navals sud-coréens comme STX et Daewoo sont confrontés à une baisse de la demande globale et à la concurrence de la Chine.
Paradoxe, STX Saint-Nazaire croule de son côté sous le travail avec un carnet de commandes rempli pour les dix prochaines années. Dernier grand chantier naval français, il emploie 2.600 salariés.
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