Il a été extrait de sa cellule de Fleury-Mérogis (sud de Paris) au petit matin et son convoi, sous surveillance maximale, est arrivé vers 07H30, selon cette source.
Depuis son transfert de Belgique vers la France le 27 avril, le suspect-clé des attentats de Paris et de Saint-Denis, qui ont fait 130 morts, garde le silence.
Son avocat, Frank Berton, a lié ce mutisme à sa vidéosurveillance permanente à Fleury-Mérogis, où le détenu le plus surveillé de France est incarcéré à l'isolement. Pour éviter toute tentative d'évasion ou de suicide, Abdeslam est filmé par deux caméras dans sa cellule, et par d'autres dans sa salle de sport et pour ses promenades.
Fin juillet, le Conseil d'Etat a estimé que ce dispositif n'était pas disproportionné au vu du "caractère exceptionnel des faits terroristes" pour lesquels il est poursuivi.
Des zones d'ombre entourent encore son rôle exact le soir des attaques. Après avoir convoyé en voiture les trois kamikazes du Stade de France, il s'est garé dans le XVIIIe arrondissement de Paris, semble avoir erré durant la nuit, avant d'avoir été exfiltré par deux amis venus le chercher depuis la Belgique, et remis fin juin par les autorités belges à la France.
Abdeslam a abandonné une ceinture explosive, laissant penser qu'il devait lui aussi mener une attaque suicide pendant que ses complices semaient la mort sur des terrasses de café ou au Bataclan.
Proche du Belge Abdelhamid Abaaoud, organisateur présumé des attaques, il a aussi eu un rôle de logisticien, louant des véhicules et des planques en région parisienne. Les enquêteurs pensent également qu'il a participé à l'acheminement de jihadistes en Europe.
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