"Au printemps 2016, lors de bilans mensuels, a été révélée une récidive d'une tumeur maligne opérée à l'été 2015, cette fois malheureusement hors de toute ressource thérapeutique", affirme l'établissement dans un communiqué publié mardi soir.
Le CHU d'Amiens avait annoncé dans la journée de mardi le décès de la patiente, Isabelle Dinoire, en évoquant simplement "une longue maladie".
Cette "tumeur rare" qui l'a emporté "ne peut être scientifiquement reliée au traitement immunosuppresseur" qu'elle suivait, a ajouté le CHU.
Les personnes greffées reçoivent des traitements qui inhibent l'activité de leur système immunitaire, pour empêcher leur organisme de rejeter organes ou tissus greffés. Mais ces traitements peuvent aussi favoriser cancers et lymphomes.
L'opération d'Isabelle Dinoire en 2005, une première mondiale, avait été une "réussite chirurgicale (...) remarquable", mais la patiente avait ensuite connu diverses complications liées au traitement immunosuppresseur ou au rejet du greffon, a expliqué l'hôpital.
Elle avait ainsi développé "certaines infections", "une tumeur liée à l'immunosuppression" qui avait été "traitée" et "maîtrisée", avait subi une "diminution de la fonction rénale" et l'"apparition d'une hypertension", a-t-il détaillé.
Par ailleurs, après "deux épisodes de rejet aigu" de la greffe la première année de transplantation, "elle a développé au cours de la 9ème année de greffe un rejet chronique ayant conduit à une obstruction partielle des artères de son greffon et à une perte de la partie inférieure de son greffon facial en juin 2015".
Depuis novembre 2005, 36 transplantations faciales ont été réalisées dans le monde, dont 10 en France. Six patients sont depuis décédés, selon l'hôpital.
Ces opérations ont "montré que la transplantation de face donnait des résultats fonctionnels et esthétiques très supérieurs à ceux offerts par la chirurgie conventionnelle réparatrice", a affirmé le CHU d'Amiens.
Toutefois, "la transplantation faciale est encore en cours d'évaluation. Elle s'inscrit dans des programmes de recherche clinique et ne peut pas être considérée comme une activité de routine", a conclu l'établissement.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.