A neuf semaines du scrutin, Mme Clinton, toujours plombée par des doutes sur son honnêteté a perdu son avance sur le milliardaire, qui est à la peine pour séduire les Noirs et les Hispaniques.
Le républicain dépasse même la démocrate de deux points dans un dernier sondage réalisé pour CNN entre le 1er et le 4 septembre (45% des électeurs voteraient pour Trump, 43% pour Clinton) et publié mardi.
Plus surprenant, le populiste Trump est jugé plus honnête et digne de confiance que la démocrate (50% contre 35%), empêtrée dans l'affaire de ses emails. Même les partisans de Clinton doutent davantage de leur candidate que les partisans du bouillonnant candidat, très fréquemment pris en flagrant délit de mensonge.
Mais d'après un autre sondage réalisé pour le Washington Post dans les 50 Etats entre le 9 août et le 1er septembre, la démocrate domine dans beaucoup d'endroits y compris des places fortes républicaines même si Trump la distance dans le centre du pays.
Les deux candidats ont sillonné les terres du nord des Etats-Unis durant le long week-end de "Labor Day", qui marque traditionnellement aux Etats-Unis la fin de l'été mais aussi, les années d'élection, l'entrée dans la dernière ligne droite de la campagne.
- Journalistes dans les avions -
Le candidat républicain et son équipe de campagne, toujours imperméable aux critiques, promettent une course serrée d'ici le 8 novembre.
"Je ne prends (la voix) de personne, où que ce soit, pour acquise", a semblé lui répondre Mme Clinton lundi devant un millier de ses partisans réunis pour un pique-nique à Cleveland, dans l'Etat clé de l'Ohio (nord).
Mardi elle est attendue à Tampa, en Floride, un autre "Swing State" qui peut basculer dans un camp ou dans l'autre.
Signe que la bataille s'intensifie, Trump s'est aussi rendu dans l'industriel Ohio.
"Je suis prête, plus que prête!" a lancé tout sourire Hillary Clinton, en allant saluer lundi les journalistes qui voyageaient pour la première fois dans le même avion qu'elle.
Critiquée pour n'avoir pas tenu de conférence de presse depuis neuf mois, elle a répondu à plusieurs questions pendant une vingtaine de minutes, y compris sur la Russie.
Elle s'est inquiétée des "graves questions" soulevées par la possible implication de la Russie dans la campagne, avec les piratages informatiques ayant visé le parti démocrate en juillet et une base de données d'électeurs en Arizona, suggérant que Moscou essayait de faire élire Trump.
- 'Je vous aime Donald!' -
Comme la démocrate, Trump a lui aussi invité quelques journalistes à le rejoindre dans son avion, affichant sa confiance pour les débats à venir, y compris sur la question de l'immigration.
Une semaine après son voyage au Mexique, il a une nouvelle fois raillé Mme Clinton, affirmant que "son seul plan (pour l'immigration), c'est l'amnistie totale". Sous Clinton, a-t-il ajouté, "n'importe qui pourra passer la frontière".
Clinton a répondu en rappelant le lourd différend entre Trump et le président mexicain Enrique Pena Nieto, le républicain promettant d'ériger un mur entre les deux pays qui sera financé selon lui par le Mexique.
Trump "ne peut même pas se rendre dans un pays ami sans livrer une bataille", a-t-elle souligné à Hampton, dans l'Illinois.
Trump a rencontré des syndicalistes à Cleveland pour tenter de capitaliser sur les frustrations de l'électorat ouvrier d'un ancien berceau de l'industrie américaine, où les perspectives d'emploi sont limitées et les salaires stagnent.
Lui et son colistier Mike Pence se sont aussi arrêtés à la Canfield County Fair dans l'est de l'Ohio, où Trump a été acclamé. "Je vous aime Donald!" a crié un adolescent.
Trump, 70 ans, peine pourtant à séduire les Noirs, en dépit d'une visite dans une église afro-américaine de Detroit samedi. Les non Blancs votent toujours davantage pour Clinton (à 71%) que pour Trump (18%), selon le dernier sondage CNN.
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Les élections US rappellent le vote sur le Brexit en juin et la cécité des médias : il est frappant de voir que malgré les articles répétés selon lesquels "Trump va perdre parce qu'il est trop mauvais", ce dernier ne dégringole pas dans les sondages : pourrait-on aller plus loin et essayer d'éclairer la lanterne des lecteurs ? Sinon ce dernier ira se renseigner sur les sites dit 'complotistes'...