"Hasard ou ironie du calendrier, le jour où s'est ouvert le procès de Jérôme Cahuzac pour fraude fiscale, le parquet de Paris a recommandé le renvoi en correctionnelle de Nicolas Sarkozy pour financement illégal de campagne électorale suite à l'affaire Bygmalion", rappelle La Montagne sous la plume de Bernard Stephan, qui tire une certitude: "pendant la campagne, les affaires vont être incontournables".
Pour le Journal de la Haute-Marne et son éditorialiste Patrice Chabanet, "dans un climat politique déjà délétère revient l'odeur âcre des affaires".
"Lundi noir pour notre démocratie. À quelques mois de l’élection présidentielle, cette rentrée politique est éclaboussée par deux scandales qui discréditent une nouvelle fois la République", commente de son côté Jean-Michel Servant dans le Midi libre.
- 'Belle journée pour les populistes' -
Dans La Voix du Nord, Eric Dussart est encore plus grinçant: "Quelle belle journée, hier, pour les populistes de tous poils ! Entre le retour de Jérôme Cahuzac devant ses juges et celui de Nicolas Sarkozy aux portes du tribunal, il y avait un boulevard pour ceux qui voulaient crier +tous pourris+".
L'épisode "réactive en tout cas toute cette musique dissonante et gênante en campagne sur les affaires", estime Isabelle Ficek dans Les Echos.
Différence notable entre les deux dossiers judiciaires, relevée par Jean-Marc Chevauché dans Le Courrier picard: "Cahuzac a déjà perdu et déjà payé. Il n’a plus que sa liberté à perdre. Sarkozy de son côté, a tout à perdre".
Pour Le Parisien/Aujourd'hui en France, l'ex-président n'est "pas sorti d'affaire" titre le journal. "Bygmalion, pour Nicolas Sarkozy, c'est un peu le sparadrap du capitaine Haddock: ça colle", écrit Jean-Marie Montali.
"Le nom de Nicolas Sarkozy étant associé à de nombreux dossiers depuis 2012 - plusieurs ayant conduit à un non-lieu -, les réquisitions de ce lundi dans l’affaire Bygmalion ne sonnent pas comme un coup de tonnerre dans un ciel serein", résume Guillaume Tabard dans Le Figaro, même si le chroniqueur politique rappelle "la question de l’impact des affaires sur les électeurs reste cependant ouverte".
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