Depuis qu'il a fui son pays natal, un jour de mars 2012, Rami Salim a croisé quelques mains tendues. Mais jamais aussi franchement que que celle de François. Ce dernier, avec le soutien de sa femme et de sa fille, héberge depuis le début du mois de juillet 2016, dans une commune des environs de Caen (Calvados), ce réfugié en quête d'un peu de stabilité. "C'est un énorme cadeau pour moi qui depuis quatre ans, fuis la guerre en Syrie. Leur humanité est en train de me sauver, d'autant qu'ils me laissent beaucoup de libertés dans mon organisation personnelles et un lien incroyable s'est noué entre nous", explique le jeune homme.
Pompier en Syrie
Ancien pompier à Alep, il rêvait d'aller au Royaume-Uni pour terminer son master en littérature anglaise. "Dans mon village, il y avait beaucoup de gens éduqués : professeurs, médecins, ingénieurs... et la très grande majorité de ceux que je connaissais est partie." Mais à Calais ou à Ouistreham, il s'est rendu compte qu'il ne parviendrait jamais à gagner l'île britannique, après tant de chemin parcouru. L'itinéraire de son errance a de quoi faire pâlir d'envie les jeunes de son âge en quête de voyage : la Turquie où il est resté enseignant dans un camp de réfugiés pendant trois ans, puis la Grèce, la Macédoine, la Serbie, la Croatie, la Hongrie, l'Autriche, l'Allemagne, l'Italie, la France et la Belgique. "Les moments difficiles n'ont pas manqué, notamment lors de deux interpellations à Menton, mais aussi quand nous avons pris un zodiaque à 43 dessus pour rejoindre la Grèce depuis Izmir". Les garde-côtes étaient alors venus à leur rescousse, depuis l'île helvétique de Samos.
Depuis le 4 avril dernier et la dépose de ses empreintes digitales auprès des autorités françaises, Rami Salim a renoncé à son rêve de vie en Angleterre. "J'ai découvert la France et je veux obtenir des papiers pour faire ma vie ici", assure celui qui fin août, était accueilli dans un bureau parisien de l'Office français de protection des réfugiés et apatrides pour défendre son dossier. "Le malheur de mon parcours a provoqué de superbes rencontres, comme celle que je vis avec François et sa famille." Déjà à l'aise avec la langue française lui qui domine déjà l'anglais, l'arabe et le turc, aimerait rattraper le temps perdu à cause de la guerre. "Travailler, tomber amoureux, avoir des enfants... voilà mes motivations !"
Son diffusé sur Tendance Ouest
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À oui on le garde celui là super qui en veut?