"La France est pour une mondialisation, mais à condition qu'elle soit régulée, qu'il y ait des principes, des normes, notamment pour l'environnement, pour le social", a martelé le chef de l’État français devant des journalistes.
Une nouvelle fois, François Hollande a ainsi laissé entendre son opposition à la conclusion rapide du traité de libre-échange entre les Etats-Unis et l'Union européenne (TTIP ou TAFTA) dont il a déjà prévenu, qu'aux yeux de la France, elle ne pourrait intervenir avant la fin 2016.
"Je n'accepterai donc pas des accords commerciaux qui ne soient pas fondés sur ces principes", a-t-il souligné sans toutefois mentionner explicitement le TTIP, insistant : "oui à l'ouverture, oui aux échanges mais avec des conditions et des principes."
Un peu plus tôt, le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, également présent à Hangzhou, avait assuré que Bruxelles "continuera de négocier" avec les Etats-Unis, son mandat restant pleinement valable.
François Hollande a fait par ailleurs de la ratification d'ici à la fin de l'année de l'accord mondial sur le climat, conclu en décembre à Paris, sa première priorité.
"Nous avons remporté un premier succès puisque, avant même que le G20 ait commencé, la Chine et les États unis, qui sont les plus gros émetteurs (de CO2), ont annoncé la ratification" de l'accord, s'est-il félicité, appelant les autres "grands pays" à leur emboîter le pas.
La "deuxième priorité", a-t-il poursuivi, est de "faire en sorte que nous puissions, dans la lutte contre le terrorisme, éviter des trous dans le système financier".
Et la troisième priorité de la France, a enchaîné le chef de l’État, est "la lutte contre les paradis fiscaux et l'optimisation fiscale" avec l'établissement d'une "liste des paradis fiscaux" qui doit être entérinée par le G20 de Hangzhou.
En marge de ce sommet, M. Hollande doit rencontrer une série de dirigeants étrangers parmi lesquels l'Egyptien Abdel Fattah al-Sissi, l'Australien Malcolm Turnbull, le Saoudien Mohammed ben Salmane ou le Russe Vladimir Poutine.
Face à ce dernier, dimanche à 22H30 (14H30 GMT), François Hollande entend réaffirmer pour la énième fois qu'il n'y a pas de "solution militaire" au conflit syrien dont "l'issue est politique".
La Syrie sera également au centre d'un entretien avec le président turc Recep Tayyip Erdogan qui pourrait être élargi à d'autres dirigeants européens.
François Hollande, qui introduira les débats du G20 sur le financement du terrorisme et le climat, sera également reçu lundi soir, à l'issue du sommet, par son homologue chinois Xi Jinping pour un dîner de travail.
Au menu de cet entretien figurera, une fois encore, le déficit commercial de la France à l'égard de la Chine, qui se chiffrait à 25,2 milliards d'euros en 2015, représentant près d'un tiers du déficit commercial global de la France.
Dans la foulée de sa rencontre avec Xi Jinping, le chef de l’État français s'envolera à destination du Vietnam où il effectuera une visite de 48 heures avec l'intention de promouvoir la "coopération économique avec l’Asie du Sud-Est dont la croissance est exceptionnelle, mais aussi la culture et la francophonie".
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