Sept semaines après avoir buté sur la dernière marche, en finale de l'Euro face au Portugal (1-0 a.p.), les Bleus ont prouvé qu'ils avaient tourné la page. Et qu'ils étaient bien focalisé sur la nouvelle aventure, longue de deux ans, qui les attend.
Outre les Bélarusses, les Français devront batailler avec les Pays-Bas, les Suédois, les Bulgares et les Luxembourgeois, dans un groupe à leur portée, dont il faudra finir premier pour composter directement son billet pour la Russie.
En attendant, face à une Italie, séduisante quart de finaliste au championnat d'Europe, seulement battue aux tirs au but par l'Allemagne, la France s'est offert le luxe dans ce match, qualifié de "prestige" par Didier Deschamps, de changer le cours de l'histoire.
Jamais en effet, la Nazionale n'avait perdu en match officiel à Bari. Bari où aucune équipe française, clubs compris (Marseille y a été battu en finale de la Coupe des clubs champions en 1991 par l'Etoile Rouge de Belgrade) ne s'était jusque-là imposée.
- Martial, enfin -
Pas mal pour la confiance de cette équipe de France encore rajeunie par Didier Deschamps (25 ans de moyenne), qui a offert à Djibril Sidibé et au cadet Ousmane Dembélé (19 ans) une première sélection dont ils se souviendront.
D'autant que le test qui attendait les Tricolores contre les Azzurri promettait d'être relevé et il l'a été. Tout du moins dans sa première heure. Les Italiens ont globalement mieux joué au ballon, se sont créé pas mal d'occasions mais n'en ont converti qu'une. Au contraire des Bleus, qui ont fait preuve d'un remarquable réalisme en marquant sur leurs rares occasions en première période.
C'est Anthony Martial, qui a très bien senti l'interception manquée de Giorgio Chiellini, sur une ouverture de Paul Pogba, pour aller battre plein de sang-froid Gianluigi Buffon et ouvrir le score à la 17e minute. Le premier but en 13 sélections, pour le Mancunien de 20 ans qui avait traversé comme une ombre l'Euro et prouve qui lui aussi a tourné la page.
Le deuxième but des Bleus fut à l'actif d'Olivier Giroud, qui a impeccablement croisé sa volée après une déviation de Layvin Kurzawa sur un deuxième ballon (28e). Généreux dans l'effort, malgré un état de forme encore à parfaire, le Gunner est sur la bonne voie avec ce 21e but en 56 sélections.
- Pogba déjà en forme -
Ce but venait redonner l'avantage aux Français, car entre-temps Pellè avait égalisé en surprenant Steve Mandanda avec une frappe en pivot à contre-pied, après avoir piégé Raphaël Varane avec son contrôle orienté (21e).
S'il a été un peu naïf, et donc coupable, sur cette action, pour le reste, Varane a été impérial dans ses interventions et a rassuré une défense à qui il a manqué à l'Euro, en étant blessé. Quant à Mandanda, ses prises de balles aériennes et sa parade sur la frappe de Riccardo Montolivo (57e) le créditent également d'un match solide.
En seconde période, la valse des changements (6 de part et d'autres, dont l'entrée de Moussa Dembélé pour sa première cape) ont logiquement contribué à la baisse d'intensité de la rencontre et les occasions ont été moins nombreuses.
Et en fin de match, c'est Kurzawa, de mieux en mieux dans son match après une entame pénible, qui a jailli de son côté gauche pour tromper Buffon en angle croisé, après une belle sarabande de Paul Pogba (81e).
Ce dernier, qui a tenté d'ajouter un quatrième but sur coup franc (88), est lui monté en puissance au fil des minutes et a fini fort. Physiquement, il est déjà très en forme.
Une excellente nouvelle parmi tant d'autres, avant le rendez-vous de Borisov mardi.
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