Dans un marché qui a absorbé 98.217 unités, le groupe Renault a fait des étincelles avec une progression de 13,9% de ses immatriculations de voitures particulières neuves, son concurrent français Groupe PSA se contentant de +0,4%, a précisé le Comité des constructeurs français d'automobiles (CCFA).
Près d'un an après le début du scandale aux moteurs diesels truqués, le groupe Volkswagen (VW), premier importateur, a quant à lui vu ses livraisons chuter de 8% par rapport au même mois de l'année dernière, selon la même source.
Si la progression de 6,7% le mois dernier doit beaucoup à un jour ouvrable de plus qu'en 2015, la tendance reste positive en données corrigées (+1,9%).
En juillet, le marché automobile hexagonal avait subi son premier revers depuis un an et demi, avec une chute des livraisons de 9,6% (-0,6% en données corrigées). Le résultat d'une baisse des ventes "tactiques" (aux loueurs de courte durée, auto-immatriculations...), a estimé jeudi Jean-François Belorgey, spécialiste du secteur automobile au cabinet EY.
Août permet d'effacer cette alerte, et "l'été va s'être passé à peu près sans encombre, même si l'on a des signes de ralentissement du marché par rapport au début de l'année qui était un peu en fanfare", explique-t-il à l'AFP.
Sur les huit premiers mois de l'année, les immatriculations enregistrent une hausse de 6,1%, encore supérieure aux prévisions du CCFA (+5%).
- BMW deuxième importateur -
S'il se concrétise, ce chiffre de croissance permettra d'installer le marché au dessus des deux millions d'unités, son niveau traditionnel d'avant la crise de 2008.
Les deux grands groupes automobiles français, Renault (avec Dacia) et PSA (Peugeot, Citroën et DS), détiennent toujours plus de la moitié de leur marché intérieur: 51% en août, 54,4% sur huit mois.
PSA reste premier en volume sur l'année mais ne progresse que de 2,5%, alors que Renault, fort d'une gamme récente et de la forme de la marque "low-cost" Dacia, galope à 9,8%.
Ces deux constructeurs, qui ont publié fin juillet d'excellents résultats financiers semestriels, s'arrogent neuf des dix modèles les plus vendus en France depuis janvier, au premier rang desquels la Renault Clio, suivie par les Peugeot 208 et 308. La Volkswagen Polo s'immisce à la neuvième place.
Il s'agit d'un lot de consolation pour le groupe VW, en difficulté: la marque Volkswagen a vu ses livraisons dévisser de 18,6% en août, partiellement compensées par la meilleure forme d'Audi, Seat et Skoda. Sur huit mois, le groupe VW reste de justesse dans le vert (+0,3%) et perd des parts de marché, même s'il en détient encore 12,5%.
BMW en profite-t-il? En tout cas, le constructeur bavarois (dont Mini), spécialiste du haut de gamme ayant récemment élargi son offre à des modèles familiaux, pointe à une inhabituelle quatrième place en volume. Il réalise 18,1% de croissance depuis le début de l'année et a dépassé les 5% de part de marché le mois dernier (4,2% depuis janvier).
Il surclasse le généraliste Ford, qui s'érode de 0,4% sur huit mois (4,08% du marché), malgré +8,8% en août.
Un peloton serré de constructeurs les suit, entre 3% et 4% du marché, dans l'ordre décroissant en volume sur huit mois: Toyota (+6,6%), Fiat-Chrysler (+11,8%), Nissan (-4,6%), General Motors (dont Opel, +8%), Daimler (Mercedes et Smart, +11,1%) et le groupe sud-coréen Hyundai (dont Kia, +16,8%).
Côté motorisations, le diesel confirme son déclin et ne représente plus que 52,7% des immatriculations depuis janvier, contre 57,2% pendant toute l'année 2015.
L'électrique, très subventionné, détient 1,07% du marché sur huit mois mais les hybrides déclinent de quelque 10% sur un an, possibles victimes d'incitations fiscales moins généreuses que par le passé.
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