Les établissements avaient déjà accueilli mercredi les 861.000 enseignants pour la traditionnelle journée de pré-rentrée, avec remise des emplois du temps, des listes de classes et des réunions des équipes.
La simulation d'envoi d'un SMS d'urgence aux chefs d'établissements ou directeurs des 63.600 établissements du territoire a été testée avec succès.
Pour la première fois avant une rentrée scolaire, les ministres de l'Intérieur et de l'Education nationale avaient tenu fin août une conférence conjointe pour détailler une série de mesures visant à renforcer la sécurité des écoles. Dont la mobilisation, ce jeudi, de 3.000 réservistes de la gendarmerie.
"Toutes les mesures sont mises en oeuvre pour protéger et se donner les moyens d'éviter ce qui pourrait être des attentats", a déclaré mercredi le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll. Il a évoqué "un niveau de menaces extrêmement élevé", qui appelle "une vigilance totale et extrême".
A Nice, où l'attentat du 14-Juillet a fait 86 morts sur la promenade des Anglais, les mesures des autorités locales sont particulièrement strictes. Les directeurs des écoles maternelles et élémentaires doivent porter sur eux un petit boîtier noir, guère plus gros qu'une clé de voiture, appelé "bouton d'alerte", pour appeler la police en cas de problème. Banal dans les pays où les habitants ont peur d'attaques à main armée, il est fourni par la mairie et équipait déjà les commerçants.
- François Hollande à Orléans -
Conseillé par un cabinet israélien, le président de Nice Métropole Christian Estrosi (Les Républicains) a aussi annoncé plus de vigiles, de caméras de vidéosurveillance et des patrouilles aux entrées et sorties de toutes les écoles de la ville, à l'image des militaires de l'opération Sentinelle déjà en faction devant les écoles juives.
Au risque d'agacer des membres de la communauté éducative. "Nous, on n'a pas reçu de signe d'inquiétude tangible des parents. Politiquement, ils font monter la sauce", déplore la secrétaire départementale de la fédération de parents d'élèves FCPE, Céline Vaillant.
Comme chaque année, le président François Hollande se rendra dans une école, cette fois à Orléans, avec la ministre de l'Education Najat Vallaud-Belkacem. C'est dans cette ville que le candidat en campagne avait présenté, en février 2012, les grands axes de son projet éducatif, qualifié de priorité de son mandat. Il y revient pour la dernière rentrée du quinquennat avant la présidentielle du printemps 2017.
A Marseille, dont les écoles primaires de certains quartiers avaient fait la une de la presse l'an dernier en raison de leur vétusté, des travaux ont été entrepris en urgence dans 250 établissements. Le maire Jean-Claude Gaudin a assuré que "tous les petits Marseillais" seraient "accueillis".
Les associations de parents d'élèves attendent de voir "de (leurs) yeux ce qui a changé" mais doutent d'une amélioration de la qualité des temps d'activités périscolaires, difficilement mis en place à Marseille, dans le cadre de la réforme des rythmes.
Côté enseignement, les élèves du CP à la troisième travailleront sur de nouveaux programmes, plutôt bien accueillis en dépit de quelques polémiques. La réforme du collège en revanche, qui modifie en profondeur le métier des professeurs, a suscité un débat virulent. Les syndicats qui y sont opposés ont d'ores et déjà appelé à une grève pour le 8 septembre.
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