Les forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrymogènes et de grenades assourdissantes pour repousser les manifestants qui voulaient s'approcher du siège de la Commission électorale (Cénap), près du rond-point de la Démocratie.
Armée, forces de police anti-émeutes, gendarmes cagoulés ont bloqué la circulation sur la voie express, l'un des principaux axes de la capitale avec des camions lance-eau et des blindés légers, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Malgré les lacrymogènes, des centaines de personnes tentaient tout de même de converger sur la voie express, parfois en brûlant des pneus.
"Jean Ping président", "On nous a volé les élections", criaient les manifestants.
Des hélicoptères tournaient dans le ciel et des colonnes de fumée s'échappaient de plusieurs quartiers populaires de la ville.
"Qu'il quitte le pouvoir. Ce n'est pas une dynastie. Nous ne sommes pas dans un royaume", a hurlé un manifestant en visant Ali Bongo, fils du président Omar Bongo Ondimba resté pendant 41 ans au pouvoir jusqu'à sa mort et l'élection de son fils en 2009.
"Nous voulons que le gouvernement français intervienne officiellement pour protéger le peuple gabonais en train de se faire tuer par des mercenaires", a lancé à un journaliste de l'AFP Christian Ollomo.
Des troubles ont également éclaté à Port-Gentil, la capitale économique du pays où des violences avaient déjà marqué la première élection d'Ali Bongo en 2009.
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