L'avion de JetBlue Airways a décollé vers 10H05 locales (14H05 GMT) de l'aéroport de Fort Lauderdale, dans le sud-est des Etats-Unis, à destination de Santa Clara, dans le centre de l'île cubaine où il devait atterrir environ une heure plus tard.
L'embarquement de ces premiers passagers d'un vol commercial régulier entre les deux pays en cinq décennies s'est fait dans une ambiance festive, sous les applaudissements et en musique, un groupe de salsa chantant des classiques de la musique cubaine comme "Guantanamera" pour les accompagner, a constaté une journaliste de l'AFP.
Le vol de JetBlue fait partie des 110 vols quotidiens prévus par l'accord conclu en février entre Washington et La Havane, après le réchauffement de leurs relations.
Ce premier vol effectué mercredi fait partie "des grands moments de l'Histoire", s'est réjoui Mark Wales, directeur de l'aéroport de Floride, comparant l'événement à la chute du mur de Berlin ou aux premiers pas de l'Homme sur la Lune.
"Ceci est un petit avion pour les passagers, mais un énorme progrès pour la reconnexion de l'humanité", a-t-il confié à l'AFP.
Cela ouvre une "nouvelle ère" pour les voyageurs cubains et les déplacements vers l'île communiste en général, s'est de son côté enthousiasmé le vice-président de JetBlue Airways, Marty St. George, à l'évocation du départ mercredi du vol 387 de sa compagnie.
"Il s'agit d'une étape importante dans les relations entre les deux pays", a également déclaré à l'AFP Jorge Duany, directeur de l'institut de recherche cubaine à l'université internationale de Floride.
Les États-Unis et Cuba ont conclu en février un accord pour la reprise des vols commerciaux réguliers suspendus depuis 1961. Sur les 110 prévus par l'accord, quelque 90 vols sont déjà autorisés par La Havane et Washington à destination de neuf aéroports cubains.
Seule une vingtaine de vols charters, autorisés depuis le milieu des années 1970, effectuaient jusque là quotidiennement la liaison sous certaines conditions.
Depuis l'annonce choc de leur rapprochement fin 2014, les deux pays ont concrétisé plusieurs avancées, notamment diplomatique.
Les États-Unis ont retiré Cuba de leur liste des pays soutenant le terrorisme, ouvrant la voie à la reprise officielle des relations entre les ex-ennemis, le 20 juillet 2015. Depuis, La Havane et Washington ont notamment rétabli un service postal direct, et les hôteliers et croisiéristes américains ont commencé à revenir à Cuba.
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