"Bercy est une île formidable, j'ai été très fier d'y être avec vous. C'est une des îles essentielles de l'archipel de l'Etat", a déclaré M. Macron, en présence de nombreux conseillers et hauts fonctionnaires, mais aussi de son épouse Brigitte.
"Je me devais de prendre la mer, avec un cap et une volonté de prendre ce risque", a ajouté le ministre, filant la métaphore: "si vous voulez aller en mer sans aucun risque de chavirer, alors n'achetez pas un bateau, achetez une bouée. Mais ce n'est pas la meilleure façon de prendre la mer".
M. Macron a annoncé sa démission mardi soir, en expliquant vouloir "entamer une nouvelle étape de (son) combat politique", sans toutefois se déclarer officiellement candidat à l'élection présidentielle de 2017.
Le fondateur du mouvement politique En Marche!, lancé en avril, a vanté mercredi son action et celle de ses équipes à la tête du ministère de l'Economie et de l'Industrie, assurant être "très fier" d'avoir servi "dans le gouvernement de Manuel Valls" et d'avoir travaillé "au service du président de la République".
"Nous n'avons pas tout réussi, nous n'avons pas tout terminé", mais "nous avons eu à coeur d'être efficaces, de tenir les délais", a souligné le ministre démissionnaire, visiblement ému, avant de remercier ses collaborateurs et son successeur Michel Sapin.
Le ministre des Finances, qui cumule désormais cette fonction avec celle de ministre de l'Economie, comme lors du gouvernement de Pierre Beregovoy en 1992, a également salué l'action de son prédecesseur, tout en défendant la ligne politique de François Hollande.
"Je veux dire combien ton travail, au-delà de ta personne, au-delà de tes engagements, au-delà de ta fougue à parler de tous les sujets, dans tous les domaines, a été un travail profondément nécessaire", a assuré M. Sapin.
"Nous avons travaillé dans des conditions de confiance exceptionnelle, pour porter un projet qui a été porté par un homme, François Hollande", a-t-il ajouté, ajoutant que la France avait "besoin de talent" mais aussi de "stabilité".
"Bonne chance, Emmanuel, bonne chance pour toi. Je souhaite que la bonne chance pour toi soit une bonne chance pour nous tous", a conclu le ministre, disant avoir "la conviction profonde" que l'engagement du fondateur d'En Marche! se fera "dans l'intérêt général et dans l'intéret du progrès (...) et donc de la gauche".
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