De son côté, le ministère de l'Intérieur a une nouvelle fois rappelé en fin de journée que la publication de résultats non validés par la Commission électorale (Cénap) était illégale.
Jean Ping "possède une avance de 60.000 voix sur Ali Bongo" qui sera "impossible à rattraper" sauf "fraude massive", selon le directeur de campagne de M. Ping, Jean Gaspard Ntoutoume Ayi, affirmant se baser sur les résultats proclamés, selon lui, dans la nuit de lundi à mardi par les gouverneurs de huit provinces sur un total de neuf.
Selon le décompte avancé par le camp Ping, le candidat de l'opposition obtiendrait 59.32% des suffrages (166.822 voix), loin devant son rival le président sortant, avec 37.97% (106.787 voix).
Or, selon M. Ntoutoume Ayi, la province manquante est justement le Haut-Ogooué, fief de la famille Bongo, où sont officiellement recensés quelque 71.000 électeurs inscrits.
"Pour gagner, Ali Bongo devrait obtenir plus de 60.000 voix dans le Haut-Ogooué, avec un taux de plus de participation dépassant les 90%...", affirme-t-il.
Conclusion du camp Ping: la Commission électorale nationale, chargée de centraliser les résultats qui doivent être annoncés dans la soirée de marid, "n'aura pas d'autre choix que de déclarer Jean Ping vainqueur".
La Cénap doit se réunir à partir de 19H00 (18H00 GMT), dans l'enceinte de la Cité de la Démocratie, vaste complexe sécurisé de la capitale.
Les débats s'annoncent d'ores et déjà "houleux" entre représentants de la majorité et de l'opposition et pourraient durer "des heures", selon des sources proches de la Cénap. Le ministre de l'Intérieur doit venir ensuite y lire les résultats.
La présidentielle qui s'est déroulée samedi dans le calme opposait le président sortant Ali Bongo Ondimba à neuf autres candidats, dont M. Ping, ex-patron de l'Union africaine (UA) et ancien cacique du pouvoir gabonais.
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