"Y croire et agir": voilà le mot d'ordre fixé par la principale organisation patronale pour son grand raout de rentrée, qui réunira durant deux jours près de 5.000 participants à Jouy-en-Josas (Yvelines), sur le campus d'HEC.
Après un premier semestre marqué par de nombreuses passes d'armes avec le gouvernement, notamment à propos de la loi travail, il y a la volonté de "se tourner vers l'avenir" pour "réfléchir aux grandes échéances qui nous font face", explique le Medef.
"L'université d'été va se tenir dans un contexte de forte actualité politique", détaille un porte-parole du mouvement de Pierre Gattaz, qui souligne que "la campagne pour les primaires va s'accélérer".
"On souhaite profiter de cette rentrée pour inviter les principaux candidats à se positionner sur les questions économiques", et "comprendre ce que chacun a comme vision et comme projet", ajoute-t-il.
Plusieurs candidats à l'élection présidentielle sont ainsi annoncés, principalement à droite. Parmi eux: Nicolas Sarkozy et Alain Juppé, qui s'exprimeront tous deux lors de "plénières politiques" mercredi, sans toutefois se croiser.
L'ancien chef de l'Etat, qui a officialisé sa candidature à la primaire lundi, n'était plus venu au rendez-vous annuel du Medef depuis 2007, année de son élection. Le maire de Bordeaux, présent en 2013 et 2014, est quant à lui un habitué de l'événement.
Outre ces deux candidats, les patrons présents sur le campus d'HEC pourront entendre Bruno Le Maire, qui participera au même débat que Nicolas Sarkozy, et François Fillon. L'ex-Premier ministre, qui défend le programme le plus libéral, prendra la parole mardi.
- patrons du CAC 40 et personnalités -
Côté majorité, les personnalités seront en revanche plus rares. Seule une candidate à la primaire de la gauche, Marie-Noëlle Lienemann, représentante de l'aile gauche du PS, a prévu de faire le déplacement.
Comme en 2015, la présence du gouvernement sera également réduite, avec cinq ministres ou secrétaires d'Etat annoncés, dont Emmanuel Macron, au lieu d'une douzaine certaines années.
Le ministre de l'Economie, qui entretient le doute sur ses ambitions pour 2017, avait suscité la polémique l'an dernier, en critiquant les 35 heures et en égratignant la gauche, et sera donc écouté avec attention cette année.
L'université d'été du Medef sera également l'occasion d'entendre plusieurs patrons du CAC 40, dont Gérard Mestrallet (Engie), Jean-Dominique Senard (Michelin), Stéphane Richard (Orange) et Jean-Pierre Clamadieu (Solvay).
Des personnalités extérieures au monde de l'entreprise, enfin, seront de la partie, à l'image de l'ex-entraîneur de football Guy Roux, de la co-lauréate tunisienne du prix Nobel de la paix 2015, Wided Bouchamaoui, du philosophe Luc Ferry, ou de Latifa Ibn Ziaten, mère de l'une des victimes de Mohamed Merah.
"L'objectif, c'est de se porter vers l'avant, de voir comment on fait pour retrouver une vraie croissance et créer de l'emploi", précise le porte-parole du Medef. Une tonalité qui devrait marquer le discours de Pierre Gattaz, prévu mardi après-midi.
"Ce sera l'occasion de faire passer un message d'optimisme, de montrer le verre à moitié plein", malgré "le contexte d'attentats" et "les difficultés économiques et sociales" du moment, souligne-t-on.
Un mot d'ordre qui se déclinera sous forme de thématiques variées, à l'occasion de conférences-débat au ton très politique: "les valeurs de la République", "le mérite récompensé", "l'Europe à reconstruire", ou encore "on a tous droit à une deuxième chance".
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