. Le bel été est déjà fini pour Emery
Si on peut faire confiance à quelqu'un pour glisser des petites piques au PSG, c'est bien Jean-Michel Aulas. Ainsi, réagissant au tirage au sort de la Ligue des champions qui lui a réservé Séville, ancien club d'Unai Emery, le boss de Lyon a ainsi lâché mine de rien: "A Séville, ils ont exporté leur entraîneur au PSG, on va voir si c'est lui qui faisait gagner l'équipe".
Le technicien basque a en tout cas chuté dès la 3e journée de L1 quand Blanc n'avait trébuché qu'à la 28e journée du dernier championnat, le 28 février, contre l'OL (2-1). Et à l'époque, ça faisait 36 matches consécutifs que le PSG n'avait plus perdu en championnat !
Unai Emery a passé un bel été, entre des matches amicaux et un Trophée des champions maîtrisés. Et les joueurs, ont en chœur, loué son management et sa nouvelle philosophie de jeu, basé sur le contre et le pressing tout terrain. Mais la parenthèse s'est refermée brutalement.
Les commentaires de la presse étrangère sont sans pitié lundi. "Le logiciel Emery ne fonctionne pas et il a ôté tous ses repères à une équipe qui la saison dernière se trouvait les yeux fermées et offrait du spectacle en profitant des buts d'un certain Ibrahimovic", tacle ainsi la Gazzetta dello sport en Italie.
"C'est un PSG encore en construction, un laboratoire au sein duquel il faut encore apprendre à souffrir pour gagner", tance aussi le Corriere dello Sport.
Aulas, très actif sur les réseaux sociaux, n'a pas écrit de tweet vengeur: son OL s'est incliné sur le terrain du promu Dijon (4-2).
. Questions pour un champion et pour la Ligue des champions
Et les questions s'accumulent au dessus de la tête d'Emery: le PSG gagnera-t-il le championnat avec une marge de 31 points sur son dauphin comme la saison passée ?
Le club de la capitale française pourra-t-il enfin dépasser le cap des quarts de finale en Ligue des champions, rêve ultime des dirigeants qataris ?
Emery est-il un coach taillé pour réussir dans un grand club comme Paris ou dans un club intermédiaire comme Séville (7e de Liga l'an passé) ?
Il est encore trop tôt pour répondre en bloc. Comme le disait la semaine dernière Layvin Kurzawa interrogé par l'AFP sur le risque d'une saison de transition: "On verra. On ne sait pas comment ça va se passer, on espère qu'on fera mieux que la saison dernière, après, on n'est pas devin. Vu la préparation, on s'attend à ce que la saison soit très bonne, mais ce n'est que le début".
Dans l'immédiat le PSG doit répondre à des questions plus concrètes. Faut-il recruter avant la fin du mercato dans la nuit de mercredi à jeudi ?
Car personne ne remplace sa majesté Zlatan, "celui que l'émir du Qatar a laissé partir en Premier League (à Manchester United) en pensant qu'Edinson Cavani pourrait le transformer en un souvenir délavé", comme l'écrit la Gazzetta. L'Uruguayen a bien marqué le but de l'honneur dimanche soir à Monaco, mais son déchet devant le but reste inquiétant.
La presse allemande affirme lundi que le PSG aurait proposé 75 M EUR pour Julian Draxler (Wolfsburg)...
Et le PSG doit se demander s'il doit encore dégraisser. Que faire d'un joueur comme David Luiz ? Son erreur face à Monaco dimanche fait resurgir la mauvaise presse qu'il avait en Angleterre à Chelsea -- "he has a mistake in him", "l'erreur est en lui" - alors que le PSG possède avec Thiago Silva (convalescent) et Marquinhos (ménagé après les JO) deux centraux hors-pair. Réponses mercredi soir.
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