Au total, huit joueurs non retenus pour le tournoi continental doivent rallier à la mi-journée le Centre national du football à Clairefontaine. Ils retrouveront quinze vice-champions d'Europe, afin de préparer le match amical contre l'Italie à Bari, jeudi, et celui contre le Bélarus, mardi prochain à Borisov, pour le coup d'envoi des éliminatoires de la prochaine Coupe du monde.
Pour cette rentrée des classes, Didier Deschamps a dû composer avec les aléas du week-end et les blessures d'Alexandre Lacazette, Nabil Fekir et Yohan Cabaye dont les absences ont été officialisées dimanche soir. Pour suppléer les deux attaquants lyonnais, en souffrance avec leurs genoux, et le milieu de terrain de Crystal Palace, le sélectionneur a rappelé Kevin Gameiro et Geoffrey Kondogbia, et convoqué pour la première fois le jeune Ousmane Dembélé (19 ans).
Ces trois joueurs viennent rafraichir un peu plus une liste qui fait la part belle au groupe parvenu en finale de l'Euro, battu en prolongation par le Portugal (1-0 a.p.). Mais n'y figurent pas trois cadres: Hugo Lloris et Bacary Sagna, blessés, et surtout Patrice Evra, non retenu par Deschamps qui a préféré "donner du temps de jeu" à Lucas Digne et Layvin Kurzawa.
- Varane capitaine ? -
"Je dois me projeter sur une Coupe du monde qui a lieu dans deux ans", a justifié "DD", qui a aussi convoqué les latéraux droits Djibril Sidibé et Sébastien Corchia. Avec le cadet Dembélé (repêché alors qu'il était en Espoirs), ils seront trois néophytes, auxquels s'ajoutent cinq revenants plus ou moins attendus.
Si la présence de Kurzawa symbolise cette volonté d'injecter du sang neuf, Raphaël Varane, grand absent de l'Euro, retrouve lui logiquement sa place, et avec elle, a priori, le brassard de capitaine. Quant à Gameiro, Kondogbia et le gardien Alphonse Aréola, ils profitent avant tout des absences.
Tous auront leur rôle à jouer sur la route devant mener à la prochaine Coupe du monde en Russie. Une mission pas simple à remplir, Didier Deschamps et la plupart de ses joueurs le savent, surtout ceux qui ont dû passer par des barrages homériques contre l'Ukraine (0-2, 3-0) à l'automne 2013, pour valider leur billet pour le Mondial brésilien.
Depuis ce tournant dans l'ère Deschamps, arrivé en fonctions à l'été 2012, les Bleus ont progressé sur la scène internationale, avec un quart de finale perdu de peu (1-0) face à l'Allemagne au Mondial-2014 et cette finale de l'Euro, "douloureuse et qu'il a fallu digérer" dixit Deschamps.
- Nouveau statut -
C'est donc un nouveau statut de vice-champion d'Europe, auréolé des exploits d'Antoine Griezmann, désigné meilleur joueur du tournoi continental, que la France va devoir défendre et même étrenner dès jeudi, à Bari face à l'Italie.
Les Azzurri, quarts-de-finalistes malheureux aux tirs au but face à l'Allemagne, sont entrés dans une nouvelle ère avec Giampiero Ventura, qui a succédé à Antonio Conte. Mais même en reconstruction, l'Italie sera un adversaire de taille, dans un match de gala où l'émotion sera forte une semaine après le séisme qui a fait près de 300 morts dans le centre de l'Italie.
Après ce test, les Bleus se tourneront rapidement vers leur objectif majeur, les qualifications pour le Mondial en Russie, dont la première étape passe par le Bélarus.
"On est reparti sur une longue phase de qualification, qui n'est jamais simple", a prévenu jeudi Deschamps, qui se rappelle qu'il y a trois ans, l'équipe de France avait été bousculée chez cet adversaire, avant de finalement s'imposer (4-2).
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