Cette fondation doit permettre de lever des financements pour des projets en matière profane (cultures islamiques, éducation, recherche, formation civique...), a-t-on confirmé place Beauvau, où le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a ouvert lundi matin une "journée de consultations sur l'islam de France".
Laïcité oblige, le volet religieux de la recherche de financements (formation théologique des imams, construction de mosquées...) sera entre les mains d'une association cultuelle (loi de 1905) administrée par des représentants musulmans, et dans laquelle l'Etat ne sera pas partie prenante.
Ni la fondation laïque ni l'association cultuelle qui lui sera adossée ne seront autorisées à recevoir des financements étrangers, a-t-on confirmé place Beauvau.
Un groupe de travail doit être mis en place prochainement pour déterminer les statuts et la composition de l'association cultuelle, selon l'Intérieur. Ce groupe aura aussi à engager une négociation avec la filière halal pour établir une "contribution volontaire" sur ce marché alimentaire juteux, dont les représentants musulmans espèrent faire une source de financement durable.
Contrairement à la Fondation des oeuvres de l'islam de France, mort-née en 2005 en raison de dissensions internes, la future Fondation pour l'islam de France, qui doit être officiellement créée par décret à l'automne, n'aura qu'un objet profane. L'ancien ministre de l'Intérieur Jean-Pierre Chevènement, 77 ans, en prendra la présidence.
Quatre autres "personnalités qualifiées", toutes de confession ou culture musulmane, siègeront à ses côtés au conseil d'administration de la fondation: l'écrivain Tahar Ben Jelloun en qualité de personnalité culturelle, un islamologue réformateur en la personne de Ghaleb Bencheikh, un gestionnaire de terrain reconnu, le recteur de la grande mosquée de Lyon Kamel Kabtane, et la cadre supérieure d'entreprise Najoua Arduini-Elatfani.
Le CA de la fondation comprendra en outre le président du Conseil français du culte musulman (CFCM), Anouar Kbibech - membre de droit - trois représentants de ministères (Intérieur, Education, Culture) et deux membres désignés par le "comité des donateurs" de cette structure.
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