La FFT a indiqué dimanche dans un communiqué "retirer toute aide fédérale à ces trois joueurs", suspendus "des sélections en équipe de France" à titre conservatoire, en attendant une décision définitive le 24 septembre.
La décision que prendra la FFT fin septembre sera très attendue. Car si la suspension de Kristina Mladenovic et Caroline Garcia est étendue, l'équipe de France sera privée de deux de ses cadres et de sa paire de double pour la finale de Fed Cup, face à la République Tchèque, les 12 et 13 novembre à Strasbourg.
La France n'a plus remporté la Fed Cup depuis 2003.
Le Comité de direction de la FFT, réuni samedi, a précisé "que l’attitude inadmissible de ces joueurs mérite une réponse appropriée et que celle-ci doit être, pour chacun d’entre eux, établie avec discernement".
Kristina Mladenovic avait incriminé la fédération après son élimination en double dames, associée à Caroline Garcia.
Dans un tweet, elle avait reproché à la FFT de ne pas les avoir prévenues qu'elles n'avaient pas le droit de jouer dans des tenues de couleurs différentes, ce qui l'avait obligée à prêter une des siennes à sa partenaire Caroline Garcia.
-Fin de règne-
Le cas Benoit Paire semble beaucoup plus lourd. Le 32e joueur mondial avait été exclu de l'équipe de France le 10 août, par le DTN Arnaud Di Pasquale, qui lui avait demandé de "faire ses valises".
Pêle-mêle, le DTN lui avait reproché d'avoir "bafoué les règles", notamment en ne résidant pas au Village olympique avec le reste du groupe. "L'équipe de France, ce n'est pas +open bar+. Il y a des règles à respecter", avait-il dit.
Benoit Paire, souvent catalogué comme individualiste, avait intégré l'équipe de France mi-juillet à la suite du forfait sur blessure (dos) de Richard Gasquet.
Avant même de rejoindre le Brésil, il avait déclaré que les JO ne constituaient pas un objectif prioritaire. Ce qu'il avait confirmé après son élimination à Rio.
"Maintenant, je sais comment se passent les jeux Olympiques. Je suis content de les quitter", avait-il lâché après sa défaite en trois sets contre l'Italien Fabio Fognini, match au cours duquel il avait manqué deux balles de match.
"Que la Fédération soit là ou pas, honnêtement, ce n'est pas mon problème. A la limite, je suis mieux sans eux. Ils font ce qu'ils veulent de toute façon (...) Je suis content de mon match, le reste c'est secondaire", avait-il ajouté.
Il avait ensuite présenté ses excuses. "Je suis malheureusement impulsif et je regrette cette sortie médiatique", avait-il dit.
Ces deux épisodes se sont inscrits dans une semaine catastrophique pour le tennis français à Rio, où seuls Gaël Monfils et Gilles Simon, éliminés respectivement en quart de finale par le Japonais Kei Nishikori et en 8e par l'Espagnol Rafael Nadal, avaient joué à leur véritable niveau.
Plus largement, cette semaine olympique cauchemardesque survient dans un contexte de fin de règne à la FFT, visée depuis mars par une enquête du parquet national financier pour des soupçons de trafic d'influence et de malversations.
Le Canard enchaîné avait notamment accusé Jean Gachassin, président depuis 2009, d'avoir cédé des billets pour Roland-Garros à prix coûtant à un ami, agent de voyage dans son Sud-Ouest natal, qui les aurait revendus au moins cinq fois plus cher. En échange, M. Gachassin, ex-international de rugby, aurait bénéficié de séjours sur les matches du Tournoi des six nations.
Les élections à la présidence de la FFT sont prévues en février 2017.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.