A 2h30 du matin, le mercredi 1er janvier 2014, des gendarmes de la brigade de Falaise, au sud de Caen (Calvados), à l'occasion d'un tour de surveillance, remarquent qu'un motocycliste se rend coupable de diverses infractions. C'est devant la porte du garage de ses parents qu'ils l'interpellent, lui demandant s'il reconnaît avoir grillé plusieurs feux rouges. Celui-ci rétorque qu'il est chez lui, et s'emporte très vite.
Déferlement d'insultes
Assisté d'un copain présent sur les lieux, tout deux se livrent à un déferlement d'insultes : « Tu fais le malin avec ton uniforme, mais enlève-le et tu verras ce qui va t'arriver ! », lui lancent-ils avant de l'insulter.
Aucun dialogue possible
Les deux individus ayant une imagination débordante en matière d'insultes, sans toutefois se montrer violents, aucun dialogue n'est possible. L’épisode se termine donc en garde à vue. Tout deux étaient convoqués le jeudi 25 août 2016 devant le tribunal de grande instance de Caen pour outrages à personnes dépositaires de l'autorité publique.
Cinq verres de vodka, mais pas ivre
Seul Renaud Moya, le conducteur du scooter, était présent à l'audience. Anthony Lecerf, son comparse n'a pas daigné s'y présenter. Les deux jeunes hommes sont âgés de 24 ans. « J'avais bu cinq vodkas, mais je n'étais pas ivre, je maîtrisais parfaitement mes paroles », persiste le prévenu, la présidente lui ayant fait remarquer qu'ils ont proféré toutes les insultes qui leur passaient par la tête.
La date n'est pas neutre
L'avocat de la défense tente une ouverture : « La date des faits n'est pas neutre. » Argument qui ne convaincra pas du tout la cour « Ce mode de communication est inadmissible, même une nuit de Saint Sylvestre ! » Le casier judiciaire du prévenu comporte deux mentions (violence et vol) mais celui de son comparse est beaucoup plus fourni, pas moins de dix-huit mentions. Ce qui ne jouera pas en sa faveur car il écope de 4 mois de prison ferme. Le prévenu, quant à lui est condamné à 2 mois fermes toutefois aménageables. Le préjudice moral est estimé à 300 euros qu'ils devront verser solidairement à chacune des victimes.
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