A Caen (Calvados), vers 19h30, le mardi 26 avril 2016, un homme attend de pied ferme l'arrivée de son voisin de palier. Lorsque celui-ci apparaît, il l'attrape violemment par le bras et le plaque contre la porte, sous prétexte qu'il aurait fait du bruit le soir précèdent : « J'aurai ta peau ! » Suite à quoi, il lève le poing pour frapper, mais se ravisant, rentre chez lui.
Extrême état de stress
Le certificat révèle des contusions au bras et un extrême état de stress. La victime décide alors de porter plainte, car cette scène a eu des précédents. Il a peur. Il dort avec un couteau sous son oreiller. « Il se moque de moi, ça l'amuse de m'effrayer, d'autant plus que le bruit, c'est lui qui le fait ! »
Confrontation difficile
La confrontation s’avère difficile car l'homme insulte et menace à tout va la victime : « Je vais lui casser la gueule à ce pauvre mec ! C'est un menteur ! » Il a comparu le mercredi 24 août devant le tribunal de grande instance de Caen pour violence et menaces de mort réitérées. Beaucoup plus calme à la barre, il reconnaît les injures mais nie formellement les menaces de mort. « Pour le bras, j'ai peut-être serré un peu fort, mais ce n’était pas mon intention de lui faire du mal, je voulais juste lui parler. »
« Votre casier judiciaire est gênant », note la présidente à la lecture de celui-ci : conduite alcoolisée en récidive, violence sur personne vulnérable, violence avec une arme, agression sexuelle, outrage, rébellion, vols... Le prévenu a déjà écopé de prison ferme.
« Il fait peur à tout le monde ! »
L'avocat de la partie civile insiste sur le fait qu'il n'y a pas que son client qui ait peur de lui, mais tout le monde dans l'immeuble. L'individu étant souvent en état d'ivresse et irritable. La défense rétorque qu'il se soigne car c'est un être impulsif qui se maitrise mal quand il a bu et qu'il en a pris conscience. Elle ajoute que pour mettre un terme à cette situation, il a pris des dispositions pour changer de domicile.
Le prévenu écope de 4 mois de prison avec sursis assortis de 140h de travaux d’intérêt général. Il devra verser 800 euros de préjudice moral à sa victime. Injonction de soin lui est faite.
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