Trente-sept départements - une bande allant du sud-ouest au nord-est - sont en vigilance orange pour la canicule qui, selon Météo-France, devrait persister jusqu'à vendredi soir.
"Les températures minimales oscillent autour de 20 degrés (...), les maximales autour de 36 à 38 degrés mais peuvent localement s'élever jusqu'à 39 degrés", indique l'organisme qui souligne que "cet épisode sera particulièrement sensible dans les zones urbaines".
Mercredi, c'est dans le centre, le centre-ouest et l'Ile-de-France que les températures les plus élevées ont été enregistrées: 37,4°C à Blois, 37°C au Mans et de 36 à 38 degrés à Paris et dans la petite couronne.
A 5 heures du matin, les températures étaient déjà comprises entre 17 et 20°C et atteignaient "même 22°C à Paris intramuros", relève Météo-France dans un communiqué.
Ces fortes chaleurs combinées à très peu de vent ont provoqué mercredi et probablement jeudi une pollution à l'ozone dans la capitale, avec un dépassement du seuil d'alerte fixé à 180 microgrammes/m3, a indiqué Airparif.
La montée en flèche du mercure oblige certains secteurs d'activité à modifier leur organisation, à l'instar du bâtiment.
La meilleure prévention, selon Patrick Liébus, président de la Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb), est de débuter la journée plus tôt afin d'éviter les heures les plus chaudes.
"Les salariés ne doivent pas rester torse-nu et si possible porter quelque chose sur la tête et des lunettes", a-t-il expliqué à l’AFP.
- Sorbets pour les primates -
Les entrepreneurs doivent aussi proposer des pauses plus fréquentes, à l'ombre, et de l'eau en abondance à leurs employés.
Mercredi soir, pour tenter d'échapper à la chaleur étouffante des appartements, dans de nombreuses villes, les habitants ont opté pour des balades et des pique-nique dans des parcs ou en bord de fleuve.
Dans la métropole lilloise, par exemple, le grand jardin Vauban, dont les magnifiques arbres souvent multiséculaires offrent un ombrage salvateur, a accueilli en soirée une foule nombreuse, tout comme le parc de la citadelle et ses vastes pelouses, et le bois de Boulogne, de l'autre côté de la rivière La Deûle.
A Bordeaux, dès jeudi matin, touristes comme locaux venaient chercher la fraîcheur du Miroir d'Eau sur les quais de la Garonne: un fin tapis d'eau de près de 3.000 mètres carrés et des brumisateurs diffusant en alternance des vagues de brouillard.
"On nous avait présenté le Miroir comme un lieu magnifique, c'est vrai" (...) de plus comme il fait chaud, c'est un moyen de se rafraîchir les pieds tout en observant la beauté des quais", a confié Carlos, un touriste de Barcelone.
En Ile-de-France, un refuge possible et bien caché se situe dans les champignonnières qui peuvent se visiter et où la température plafonne à 15-16 degrés.
Angel Moioli, responsable de la champignonnière Les Carrières à Montesson, a indiqué à l'AFP "recevoir plus d'appels quand il fait très chaud". "C'est le cas depuis une semaine, les gens viennent et disent +il fait bon chez vous!+". Mais attention au retour à l'air libre qui peut être brutal.
Dans les zoos, la vigilance est aussi de mise, de nombreux animaux n'étant pas issus de zones géographiques où sévissent des températures si élevées.
Pour rafraîchir certains animaux, "nous leur offrons des "sorbets" en nous adaptant à leur régime alimentaire, a expliqué à l'AFP Colomba de la Panouse, directrice adjointe du parc animalier de Thoiry (Yvelines).
Les ours noirs d'Amérique du nord ont eux droit à "des maquereaux congelés dans des blocs de glace", les primates à "de petits sorbets aux fruits (pommes, raisins, melons) dans des seaux de glace adaptés à leur grosseur" et les lions "des glaçons de sang de bœuf qu'ils lèchent", détaille la responsable.
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