Un homme, âgé de 45 ans, a été jugé mercredi 24 août 2016 devant le tribunal de grande instance de Caen (Calvados) pour de graves troubles de voisinage. Si le prévenu était absent à l'audience, les trois victimes pour leur part, s'y sont présentées. Toutes parlent d'injures, de menaces de mort et de l'inconfort croissant de leurs conditions de vie.
Les faits se sont produits à Vire (Calvados), du 1er janvier 2015 au 23 juin 2016. Le prévenu, ayant un droit de passage devant les demeures de ses voisins, s’octroie aussi le droit de pénétrer dans leurs cours. La première victime, dame d'un certain âge, l'a vu mimer le geste de déboutonner son pantalon « Pas encore crevée ? (...) Je vais te bousiller avec mon cutter ! » La seconde victime, un homme âgé et cardiaque a lui eu droit à : « Tu pètes pas encore ta durite le vieux ? Après, j'irai habiter chez toi ! »
La propriétaire ne veut rien entendre
Quant à la troisième victime, une mère de deux jeunes garçons, les propos à son encontre sont beaucoup plus salaces et ceci devant ses enfants. Ces derniers en prennent d'ailleurs aussi pour leur grade, l'individu menaçant de leur couper la gorge, de leur « péter » les rotules ou de les renverser avec son scooter. A ce tableau s'ajoute de fréquents tapages nocturnes.
Bien connu des gendarmes
L'homme est en location, mais payant régulièrement son loyer, sa propriétaire ne veut rien entendre des nuisances dont est il à l'origine. Nuisances que l'homme perpétrait déjà dans son ancien logement. « Nous sommes propriétaires, on ne va tout de même pas vendre à cause de lui ! », s'emporte une victime à l'audience.
Le prévenu est bien connu des gendarmes. Lors de l'audition il leur répète que c'est sa façon à lui de parler, ayant été élevé dans un quartier difficile. Il ajoute qu'insulter lui est naturel et que s'ils continuent à « l’emmerder » il va s'acheter un Pitbull pour que le chien les « bouffe». Son casier judiciaire comporte des mentions de conduite alcoolisée, de menaces et de dégradations.
L'homme est suivi médicalement pour alcoolisme mais ne souffre d'aucun trouble pouvant altérer son discernement. La procureur estime que les conditions de vie des victimes sont dégradées au quotidien. Elle requiert 4 mois de prison avec sursis assorti de 24 mois de mise à l’épreuve. Le parquet suivra ce réquisitoire, y ajoutant obligations de soins et de travail ainsi que 350 euros d'amende. De plus il devra verser 800 euros de dommages et intérêts aux deux personnes âgées et la même somme à chacun des enfants.
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