Ce total a été établi par le ministre adjoint à la politique migratoire, Yannis Mouzalas, à l'issue d'une procédure de pré-enregistrement lancée en juin par le service d'asile grec et le Haut Commissariat aux Réfugiés de l'ONU.
L'opération a permis de "commencer à ordonner le chaos" provoqué en février par la fermeture de la route des Balkans par laquelle avaient transité depuis 2015 plus d'un million d'exilés de Grèce vers l'Europe du nord, s'est prévalu M. Mouzalas dans une conférence de presse.
Le décompte établi par M. Mouzalas inclut les quelque 11.000 réfugiés et migrants retenus sur les îles grecques depuis l'entrée en vigueur le 20 mars de l'accord UE-Turquie qui prévoit leur renvoi dans ce pays.
Cette population mise à part, les recensements établis signifient que le pays va devoir prendre en charge dans la durée plus de 40.000 réfugiés et migrants, avec des délais pour conclure les procédures d'asile devant courir sur au moins un an, a commenté pour l'AFP une source gouvernementale.
En particulier, la procédure de pré-enregistrement menée depuis juin a visé 27.592 demandeurs d'asile, dont 43% sont des femmes et 46% des mineurs.
Plus de la moitié (54%) sont Syriens, 27% sont Afghans (27%) et 13% Irakiens. "Environ 75%" de cette population peut prétendre à l'asile, que ce soit en Grèce ou dans l'UE, a souligné M. Mouzalas.
A ce chiffre s'ajoutent les demandeurs d'asile enregistrés avant juin, ceux déjà jugés éligibles à l'accord de répartition dans l'UE (7.500).
Pour assurer une prise en charge durable, les autorités veulent ouvrir le marché du travail aux demandeurs d'asile, et planifient la création de nombreuses unités plus humaines que les grands camps jusque là créés, a indiqué M. Mouzalas.
Le HCR a de son côté ouvert 9.200 places dans des appartements et hôtels, avec un objectif de 20.000.
"Environ 4.000" réfugiés ou migrants n'ont pas intégré de procédures d'asile ou de départ, car préférant notamment tenter de poursuivre leur route en Europe illégalement, a reconnu M. Mouzalas.
Mais cet écart ne justifie pas d'accuser la Grèce de laisser passer des centaines de migrants par jour à ses frontières nord, "un mensonge", a-t-il relevé.
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