La condamnation révélée par Nice Matin est assortie d'une obligation de suivi socio-judiciaire pendant cinq ans. Le jeune garçon, Sébastien J., était issu d'une famille de Témoins de Jéhovah.
Titulaire d'un bac technique, il cherchait du travail après une formation de cariste et habitait chez ses parents où il a été interpellé la semaine dernière, avant un jugement en comparution immédiate vendredi pour "provocation directe à un acte de terrorisme" par internet.
Il a aussi été condamné pour "consultation habituelle d'un service de communication au public en ligne mettant à disposition des images et messages provoquant à de tels actes ou en faisant l'apologie", une nouvelle infraction intégrée au code pénal français en juillet.
Sous surveillance depuis 2015, son passeport avait été confisqué. Il s'était converti à l'islam il y a environ quatre ans, selon une source proche du dossier.
Sur son téléphone portable, on a retrouvé ses fichiers téléchargés, ses discussions sur des forums où il tenait des propos très inquiétants et des photos "à vomir", selon cette source.
"Il se félicitait notamment de l'assassinat des policiers de Magnanville (en juin, ndlr)(...) s'intéressait aux gens qui avaient commis des attentats en France et téléchargeait des vidéos de Daech où l'on voyait des gens se faire décapiter ou égorger", selon une autre source.
"Il continuera d'être surveillé en prison car le problème c'est de savoir s'il va parvenir à se sortir de cette radicalisation. S'il se durcit, il peut radicaliser d'autres personnes en prison et c'est l'effet boule de neige. Le problème c'est qu'il assume les faits et il n'y a pas une once de regret. Il se prononce pour la lutte armée (...) s'en prendre aux policiers ne lui pose aucun problème", selon cette source.
Le jeune homme a aussi été en contact par internet avec des personnes gravitant dans l'entourage des auteurs de l'assassinat d'un couple de policiers à Magnanville (Yvelines) en juin et du prêtre catholique Jacques Hamel à Saint-Etienne-du-Rouvray (Seine-Maritime) en juillet.
Depuis janvier, cinq personnes, déjà en détention ou non, ont été jugées pour des faits similaires dans les Alpes-Maritimes.
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