Deux constats s'imposent dans les analyses: l'éparpillement des candidatures et leur caractère "fratricide".
"Au rayon du renouveau, il y en a pour tous les goûts. Du +gaullisme social+ chez Arnaud Montebourg, du +progressisme+ chez Emmanuel Macron, de l’écologie chez Cécile Duflot, de +l’alternative à gauche+ chez Benoît Hamon", constate Cécile Cornudet dans le quotidien économique Les Echos.
Cela suscite l'inquiétude de L'Humanité. "Comment éviter que la dispersion conduise à l’élimination de la gauche critique – et même de la gauche tout court – au second tour de l’élection présidentielle ?", écrit Patrick Apel-Muller, l'éditorialiste du quotidien communiste.
Dans Libération, Laurent Joffrin fait les comptes: "Montebourg une fois en lice, il y a désormais huit candidats de gauche à l’élection présidentielle. On craint parfois le vide des idées à gauche. On peut en discuter. Le trop-plein des concurrents, lui, crève les yeux."
Sur le fond des discours, "c'est +règlement de comptes à O.K. Corral+, s'amuse Yves Thréard dans Le Figaro. Montebourg, Duflot, Hamon, Mélenchon et d’autres encore. Tous contre Hollande, mais en ordre dispersé, en vue de la présidentielle."
- 'Coup de poignard' -
Pour Rémi Godeau, de L'Opinion, "la primaire, c’est simple comme un coup de poignard?! (...) Les Brutus de la gauche se jettent dans la préprimaire avec une arme de persuasion massive?: tout sauf Hollande?!"
"A écouter la quasi totalité des discours, c'est la logique du contre qui l'emporte sur celui du rassemblement", souligne Patrice Chabanet dans Le Journal de la Haute-Marne.
Et "c'est là tout le problème de François Hollande: comment espérer l'emporter quand, dans son propre camp, ils sont de plus en plus nombreux et déterminés à vouloir son désistement ou même sa défaite ?", rappelle Pierre Fréhel dans Le Républicain lorrain.
Pour Yolande Baldeweck de L'Alsace, "les batailles électorales fratricides sont les plus rudes. Elles peuvent être mortelles pour les partis".
"Au final, cette joyeuse cacophonie d’egos et de règlements de compte, à gauche comme à droite, continue ainsi à dérouler toujours plus le tapis rouge au FN pour mai 2017", avertit Bertrand Meinnel dans Le Courrier picard.
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