Plus de 1.500 personnes ont été tuées depuis l'élection en mai de l'avocat populiste, qui a promis de mettre fin en quelques mois à la criminalité qui ravage l'archipel.
Le président a donné carte blanche aux policiers pour "tirer pour tuer" les suspects. Des centaines de personnes ont par ailleurs été tuées par des civils encouragés par la rhétorique présidentielle.
Jeudi, la française Agnès Callamard, rapporteur des droits de l'Homme de l'ONU, avait pointé du doigt "l'incitation à la violence et au meurtre" par les autorités.
"Peut-être que je déciderai de quitter l'ONU. Si tu manques de respect, fils de pute, je te quitte", a réagi M. Duterte lors d'une conférence de presse dans son fief de Davao, dans le sud de l'archipel.
Il a précisé qu'il tenterait peut-être même de mettre en place une organisation concurrente: "J'y inviterais tout le monde, peut-être la Chine, les (pays) africains".
En juin, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon s'était insurgé contre Duterte pour avoir, pendant sa campagne, promis de tuer 100.000 criminels qui iraient engraisser les poissons de la baie de Manille.
"Je condamne sans équivoque cette acceptation vraisemblable de meurtres extrajudiciaires, qui sont illégaux et constituent une violation des droits et libertés fondamentales", avait dit M. Ban.
Après son élection en mai, M. Duterte s'était déjà fendu d'une attaque gratuite contre les Nations unies.
"Va te faire foutre, l'ONU, t'arrives même pas à résoudre le carnage au Proche-Orient, t'as même pas pu lever le petit doigt en Afrique, fermez là tous".
Le mois dernier, il a également avancé qu'il pourrait ne pas ratifier l'accord sur le climat de Paris, en dépit de l'engagement de son prédécesseur.
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