C'est un père offusqué par ce qu'on lui reproche qui s'est présenté le jeudi 18 août 2016 devant le tribunal de grande instance de Caen (Calvados) pour y être jugé. En effet, trois de ses enfants l’accusent de faits de violences, ceci de mai à novembre 2012, à leur domicile de La Ferrière-Harang (Calvados), au sud de Saint-Lô (Manche).
Des enfants pleins d'hématomes
Tout commence en 2012 par un signalement du milieu scolaire aux services sociaux. En effet, de nombreux hématomes sont constatés sur les bras (certains sur les tempes) de trois enfants de la même fratrie, âgés à l’époque de 10, 9, et 7 ans.
"Avant c'était des tartes"
Les enfants confient : "Notre père nous frappe. Avant c'était des tartes, mais maintenant c'est des coups de poing ! Il est souvent de mauvaise humeur et maman est frappée aussi". Ils donnent peu de détails, hésitants, semblant avoir peur de se confier.
Caractère impétueux
Durant l'audience, même s'il se maîtrise, le caractère impétueux de l'homme ressort : "Allez-y ! Puisque je suis quelqu'un de violent, enfermez-moi ! Mais avant, questionnez les enfants, ils sont là ! Tout cela date de quatre ans… Pourquoi on ne m'a pas arrêté si je suis si dangereux ?".
Méthodes d'éducation musclées
Ce à quoi, Carole Etienne, la procureur de la République de Caen (Calvados), répond : "Si on avez eu des craintes quant au fait que vous puissiez être un bourreau, on s'en serait occupé, monsieur ! Mais vous avez pour le moins des méthodes d’éducation musclées ! Une "tarte" doit-elle aller jusqu'à l’hématome ?"
"On a tout menti", disent les enfants
A la barre, les trois enfants s'expriment en pleurant, visiblement dépassés par l’ampleur qu'ont pu prendre leurs déclarations. "On a tout menti", diront-ils de concert. Quant à la mère, elle décrit son conjoint comme un père aimant, certes sévère, mais pas maltraitant.
"Ils peuvent être affabulateurs"
Elle ajoute que les enfants sont turbulents et peuvent être affabulateurs. Et le prévenu d'ajouter : "Vous savez, Monsieur le président, c'est dur d'élever cinq enfants (il y en deux autres en bas âge). En tout j'en ai eu onze ! J'ai éduqué les six premiers de la même façon et ils ne s'en sont jamais plaint ! Ce n'est pas la même génération…". Il écope de 500 euros d'amende assortis d'une mise à l’épreuve de 5 ans.
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