A Caen (Calvados), vers 21h30, mercredi 13 juillet 2016, une jeune femme alerte par téléphone la police, affirmant avoir trouvé un cadavre. Se servant d'un pseudo, elle déclare la présence d'un corps sans vie dans la forêt du Chemin-Vert, au nord de Caen. Elle va même jusqu'à en donner le nom, prétendant avoir trouvé une carte d'identité sur le corps. Et ce nom, c'est... le sien !
D'amples moyens de recherches déployés
Les policiers déploient alors d'amples moyens de recherches, et ceci d'autant plus que la personne citée avait porté plainte quelques jours auparavant pour violences conjugales. En désespoir de cause, vérifiant le numéro d'appel, ils constatent alors que celui-ci est le sien, par conséquent le "pseudo" cadavre et l'interlocutrice ne sont qu'une seule et même personne. Se présentant à son domicile, ils la trouvent manifestement très alcoolisée.
"J'ai fait ça pour m'amuser"
Jeudi 18 août 2016, la jeune femme comparaissait devant le tribunal de grande instance de Caen pour dénonciation mensongère, entraînant des recherches inutiles. A la barre, elle dit simplement avoir trop bu ce soir-là et s’être disputée avec son compagnon. "J'ai fait ça pour m'amuser". Ce dernier corrobore que lorsqu'elle boit, elle n'est plus elle-même.
Huit mentions au casier judiciaire
Le casier judiciaire de la prévenue comporte huit mentions : conduite alcoolisée en récidive, violence, outrage, usage d'armes, appels téléphoniques malveillants, dénonciation calomnieuse. On trouve dans son parcours de la prison ferme.
"On n'appelle pas impunément la police pour des faits inventés"
"On a autre chose à faire que de jouer !", s'exclame la procureur Carole Etienne. "On n'appelle pas impunément la police pour des faits inventés ! Pendant que l'on est occupés à ce genre de plaisanterie, que ce soit policiers ou magistrats, on ne s’emploie pas à des choses importantes". Trois mois de prison ferme sont requis.
"Acte fantaisiste ou désespéré ?"
L'avocate de la défense parle d'une femme souffrant d'alcoolisme depuis l'adolescence. Après deux ans de soins et d'abstinence, elle a rechuté. "L'alcoolisation a été massive. Sans doute avait-elle des idées suicidaires pour mettre en scène sa propre mort ? Est-ce un acte fantaisiste et grave, ou un acte désespéré pour attirer l'attention des gendarmes ? C'est une personne qui souffre". Elle est au final condamnée à 4 mois de prison avec sursis, assortis de 24 mois de mise à l’épreuve et à une amende de 100 euros. Injonction de soins et de travail lui sont faites.
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