Les cinq hommes - deux habitants de Sisco et trois frères vivant à Furiani au sud de Bastia et "d'origine maghrébine" selon le parquet - sont entrés dans le box des prévenus vers 15H00.
Les avocats des trois frères, Me Anaïs Colombani et Me Jean-Pierre Ribaut-Pasqualini, avaient auparavant indiqué à la presse qu'ils allaient demander le report du procès pour un meilleur examen des dossiers de leurs clients. Ce qui leur a été accordé par le tribunal.
Les prévenus avaient été placés en garde à vue mercredi pour "des violences avec armes pour la partie maghrébine" et pour "violences en réunion pour les deux villageois", selon le parquet.
La bagarre, survenue samedi soir dans une crique, avait opposé des villageois de la région de Sisco et "trois familles d’origine maghrébine" de Furiani, avait précisé le parquet.
Jeudi, avant le début de l'audience, plusieurs dizaines de personnes se sont rassemblées devant les grilles du palais de justice, a constaté l'AFP.
Dans un communiqué, le parti indépendantiste Corsica Libera de Jean-Guy Talamoni avait "appelé l'ensemble de ses militants et sympathisants" à venir soutenir les habitants de Sisco, "seules victimes dans cette affaire" et "obtenir (leur) relaxe".
Les deux habitants de Sisco - un boulanger d'une cinquantaine d'années et un pompier volontaire de 22 ans, employé de la mairie de Sisco - ont bénéficié d'une suspension de leur garde à vue mercredi soir, dans la foulée d'un rassemblement de soutien devant le camp militaire de Borgo (sud de Bastia) où ils étaient interrogés.
Jeudi à 7H30, les deux villageois ont regagné le camp militaire où ils avaient été entendus par la gendarmerie, selon leur défense.
Les trois frères de Furiani sont restés en garde à vue à Borgo en attendant l'audience. Ils sont connus des services de police, l'un "plus particulièrement pour un certain nombre d'infractions de droit commun, que ce soit du trafic de drogue ou des faits de rébellion", selon le procureur de la République de Bastia Nicolas Bessone.
Lors d'une conférence de presse mercredi, le magistrat les a clairement désignés comme étant à l'origine des incidents de samedi qui avaient nécessité l'intervention de cent gendarmes et policiers pour ramener le calme.
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