L'attentat visait un commissariat de police à Ipekyolu, un quartier central de la ville de Van, a indiqué Mehmet Parlak, un responsable du gouvernorat de Van, cité par l'agence de presse pro-gouvernementale Anadolu.
Ce responsable a attribué l'attentat au "groupe terroriste régional", formule par laquelle les autorités désignent le PKK, organisation rebelle kurde illégale.
Les trois personnes tuées étaient toutes des civils et deux des 40 blessés sont des policiers, a précisé M. Parlak.
A la suite de l'attentat, des policiers ont arrêté sur les lieux un militant qui était blessé et soupçonné d'avoir amené la voiture piégée devant le commissariat, a indiqué Anadolu.
Ce militant a été conduit au quartier général de la police à Van pour y être interrogé, selon l'agence.
Les forces de sécurité subissent des attaques quasi-quotidiennes du PKK depuis qu'un cessez-le-feu entre les rebelles kurdes et les forces gouvernementales a pris fin en 2015. Des centaines de policiers et de militaires ont été tués.
Mais Van, une ville à population mixte kurde et turque qui est une destination touristique très populaire, a été jusqu'à présent épargnée par les attaques massives subies par la ville voisine de Diyarbakir.
Le PKK a poursuivi ses attentats au cours des dernières semaines y compris après le coup d'Etat manqué lancé le 15 juillet par une partie de l'armée turque pour tenter de renverser le président Recep Tayyip Erdogan.
Lundi dernier, huit personnes - cinq policiers et trois civils - ont été tués par un attentat à la voiture piégée du PKK contre un poste de police sur une autoroute de la région.
Le gouvernement s'est engagé à poursuivre ses opérations pour éliminer le PKK de l'est de la Turquie bien que l'armée soit affaiblie par la purge massive, qui touche également d'autres institutions, à la suite du coup d'Etat manqué.
Plus de 40.000 personnes ont été tuées depuis que le PKK a pris les armes en 1984 pour obtenir la création d'un Etat kurde indépendant dans l'est de la Turquie. A présent, les revendications du PKK portent principalement sur les droits de l'importante minorité kurde et sur l'obtention d'une autonomie pour les régions habitées par les Kurdes.
Le PKK est considéré comme un groupe terroriste par la Turquie, l'Union européenne et les Etats-Unis.
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