92-67: le score est humiliant pour "TP", Nicolas Batum and co., qui n'ont pas existé face aux Espagnols, doubles vice-champions olympiques. Triste fin de carrière en bleu après presque 16 années de bons et loyaux services et un titre de champions d'Europe en 2013 pour apothéose.
Le quadruple vainqueur de la NBA ne rejoint donc pas en demi-finale des JO les "Experts", leurs homologues féminines du hand ni les "Braqueuses" du basket. Les yeux rougis, il a enlacé ses partenaires puis est tombé dans les bras de Pau Gasol, le géant Catalan.
"Ils ont été très adroits. Il faut leur donner du crédit", a-t-il admis sans détour. Mais "je suis fier de tout ce qu'on a accompli avec cette génération. On a le plus beau palmarès du basket français".
Ces larmes de tristesse ont bien sûr fait écho à celles, mardi, de Renaud Lavillenie, sifflé sur le podium à l'heure de recevoir sa médaille d'argent du concours à la perche.
- Rozier: Philippe après Marcel -
Cette image restera probablement comme une des plus fortes de ces JO: Lavillenie qui craque et pleure puis part se réfugier sous une tribune.
Mais les larmes étaient aussi de joie mercredi chez les tricolores, et notamment du côté des Vestes bleues de l'équitation. Après l'équipe du concours complet, elle aussi en or la semaine passée, les cavaliers ont récidivé en saut d'obstacles par équipes, 40 ans après l'exploit de leurs prédécesseurs à Montréal en 1976.
Symbole singulier : le fils, Philippe Rozier, succède à son père Marcel, l'un de ces héros de 1976. Avec ses partenaires Kevin Staut, Roger-Yves Bost et Pénélope Leprévost.
La joie a été plus contenue pour les "Experts", qualifiés en demie du tournoi de hand par une victoire (34-27) contre les Brésiliens. Car ils visent ouvertement un troisième titre consécutif, ce qui imposera de battre l'Allemagne championne d'Europe.
"Faire bien, ce n'est sûrement pas suffisant pour gagner les Jeux olympiques. Notre exigence, notre ambition, est toujours d'aller chercher plus loin", a résumé l'entraîneur Claude Onesta.
Pour Mahiedine Mekhissi, ce fut les deux: la peine, puis la joie en léger différé. Double vice-champion olympique du 3000 m steeple, il rêvait d'une troisième médaille d'affilée, voire d'une victoire, enfin, contre l'armada kényane.
- Mekhissi rejoint Mimoun -
Mais c'est d'abord la 4e place qui lui revient, la pire. Mekhissi porte alors réclamation contre le Kenyan Ezekiel Kemboi, son ami médaillé de bronze, qui aurait "coupé le virage à la mi-parcours".
Le Kényan est déclassé, Mekhissi prend le bronze et rejoint dans l'histoire un certain Alain Mimoun, lui aussi médaillé sur trois JO d'affilée (1948-1952-1956).
Voilà donc les Bleus avec 31 médailles, dont huit en or. Avec les trois breloques assurées de la boxe au métal encore inconnu, le cap des 35 de Londres est déjà quasiment atteint.
Pour le reste, les favoris ont (presque) tous fait le boulot.
Neymar a marqué deux buts dont un au bout de 15 secondes, et envoyé le Brésil en finale du tournoi de foot après sa victoire 6-0 contre le Honduras. Il retrouvera l'Allemagne en finale, pour une presque revanche de la demi-finale du Mondial perdue 7-1 par les Brésiliens, au Mondial-2014.
Elaine Thompson, titrée sur 100 m, a réalisé le doublé sur 200 m dames en résistant jusqu'au bout à la Néerlandaise Dafne Schippers.
Usain Bolt, 72 heures après son troisième titre olympique d'affilée sur 100 m, s'est qualifié sans souffrir pour la finale du 200 m, la seconde manche de ce triple-triple annoncé: trois victoires sur trois JO consécutifs sur 100 m, 200 m et au relais 4x100 m.
Plus intouchable que jamais, il a fini sa demie en souriant (19 sec 78), en roue libre, avec son adversaire Canadien Andre de Grasse. Le troisème larron du sprint mondial, le "bad boy" américain Justin Gatlin, a quant à lui échoué à se qualifier. Surprise énorme, mais nul ne le voyait vraiment aller contrarier la "foudre".
Le Français Christophe Lemaitre s'est pour sa part invité au festin des rois. Une réussite en soi. Deuxième de sa série en 20 sec 01, il sait qu'il devra aller beaucoup plus vite pour espérer un très hypothétique podium.
Mais pour le Comité international olympique (CIO), l'essentiel était ailleurs. Un nouvel exploit du Jamaïcain lui permettrait de passer au second plan les mauvaises pratiques de certains de ses dirigeants.
L'Irlandais Patrick Hickey, président des Comités olympiques européens (EOC) et membre de la commission exécutive du CIO, a été arrêté dans le cadre d'une enquête sur un réseau de vente illégale de billets pour les Jeux.
Ce coup de filet fait suite à d'autres arrestations. A la base du dossier, 781 billets qui auraient été revendus à des prix bien supérieurs à leur valeur faciale, pour des recettes "d'au moins 10 millions de réais" (2,8 M EUR).
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