"Les Etats-Unis sont reconnaissants au gouvernement des Emirats arabes unis pour son geste humanitaire et sa volonté de soutenir les efforts en cours des Etats-Unis pour fermer le centre de détention de Guantanamo", a indiqué le Pentagone dans un communiqué.
Selon un responsable du département d'Etat s'exprimant sous condition d'anonymat, douze des hommes libérés sont Yéménites et trois sont Afghans.
Il reste désormais 61 prisonniers dans ce centre situé dans une enclave américaine sur l'île de Cuba, contre 242 quand le président Barack Obama est arrivé au pouvoir. Il avait promis sa fermeture en 2009.
Washington avait des difficultés à trouver un pays tiers acceptant d'accueillir des Yéménites, qui ne peuvent pas être pris en charge dans leur pays à cause de la guerre civile en cours depuis 2015.
Après avoir été transférés, les anciens détenus de Guantanamo sont en général remis en liberté sous conditions de dispositifs de supervision et de suivi de programmes de réinsertion.
Un peu plus tôt dans la journée, l'organisation Amnesty international avait affirmé que les Etats-Unis allaient libérer quinze prisonniers, le transfert le plus important de l'administration Obama, et les envoyer aux Emirats arabes unis.
"Cela contredit nettement l'idée que Guantanamo sera ouvert pour toujours", a déclaré à l'AFP Naureen Shah, directeur chez Amnesty International USA chargé de la sécurité et des droits de l'homme.
Amnesty avait précisé n'avoir pas encore vu d'annonce du Pentagone sur cette nouvelle vague de libérations.
Il restait 19 prisonniers immédiatement libérables pour lesquels l'administration américaine cherchait un pays d'accueil.
Les libérations se sont accélérées ces derniers temps, le président Obama souhaitant tenir sa promesse de clore la prison même si c'est avec sept ans de retard.
Mais cela paraît impossible avant la fin de son mandat en janvier 2017 faute de trouver un endroit, aux Etats-Unis, où transférer la cinquantaine de prisonniers qui ne sont pas libérables. Les républicains, majoritaires au Congrès, bloquent toute initiative.
Les détenus non libérables ne peuvent pas non plus être jugés par un tribunal classique, certains ayant été torturés ou arrêtés dans des circonstances illégales aux yeux de la loi américaine.
Guantanamo a accueilli au total 780 prisonniers depuis son ouverture peu après l'invasion de l'Afghanistan en octobre 2001.
Elle devait accueillir "les pires parmi les pires", selon les mots du vice-président de George W. Bush, Dick Cheney.
Mais il s'est avéré qu'elle accueille aussi des seconds couteaux, voire des malheureux qui n'ayant commis aucun crime mais s'étaient trouvés au mauvais endroit au mauvais moment "dans "la guerre mondiale contre le terrorisme" déclarée par les Etats-Unis au lendemain des attentats du 11-Septembre. Elle est devenue très vite un puissant symbole anti-américain.
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