En 2015, 95 meurtres de femmes ont été enregistrés au Pérou, selon les chiffres officiels. Depuis le début de l'année, 54 ont été comptabilisés, ainsi que 118 tentatives.
Le président Pedro Pablo Kuczynski et son épouse Nancy Lange, des ministres et des policières, entre autres, ont défilé parmi les manifestants jusqu'au palais de Justice pour demander une société plus égalitaire.
"Nous allons promouvoir une culture de paix et de tolérance, en disant non à la violence (...) Plus de violence contre les femmes et les enfants", a déclaré le chef de l'Etat élu en juin.
Le Pérou a voté en juillet un Plan national contre les violences de genre, qui doit encore être mis en place.
Pour la ministre de la Justice, Marisol Pérez Tello, il s'agit d'une "lutte contre une structure machiste qui s'est maintenue pendant des années".
Le ministre de l'Intérieur, Carlos Basombrío, s'est engagé à "former les policiers pour qu'ils aient de meilleurs protocoles" au moment de recueillir les plaintes déposées par les femmes pour agression.
En moyenne, un tiers des victimes avaient déjà dénoncé leur agresseur, selon le Défenseur du peuple, organisme chargé de veiller au respect des droits de l'Homme.
Le dernier cas survenu ces derniers jours est celui de Shirley Pajuelo: son époux et père de ses six enfants l'a frappée à l’œil avec une brique car le plat qu'elle venait de servir avait trop d'ail. La semaine dernière, trois femmes sont décédées dans le pays, victimes de violences.
Selon un rapport de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) en 2013, le Pérou est le troisième pays au monde, derrière l’Éthiopie et le Bangladesh, pour le nombre de femmes âgées de 15 à 49 ans victimes de violence sexuelle infligée par leur compagnon.
Une campagne intitulée #Niunamenos (Pas une de moins) a été lancée par plusieurs associations, obtenant le soutien du président Kuczynski, qui a appelé sur Twitter à "rejeter tout acte d'inégalité et de violence machiste".
Selon deux sondages diffusés samedi, 74% des habitants de Lima jugent la société péruvienne machiste, mais ils sont aussi 53% à considérer qu'une femme en minijupe est responsable si elle se fait harceler.
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