Dans le sillage du scandale de dopage d'Etat russe, la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) avait initialement exclu 67 des 68 athlètes russes engagés à Rio. Ne repêchant que la seule Darya Klishina, sauteuse en longueur, sauvée par le fait qu'elle s'entraîne en Floride et qu'elle pouvait donc présenter des résultats de contrôles antidopage crédibles.
Mais "une nouvelle information" est depuis parvenue à l'IAAF, et Klishina a finalement elle aussi été exclue des JO a-t-on appris samedi.
L'athlète russe a aussitôt fait appel devant le tribunal arbitral du sport (TAS), qui devra rendre son verdict avant mardi, jour de son entrée en lice supposée au stade olympique.
Après le record du monde ahurissant vendredi de l'Ethiopienne Ayama, sur 10.000 m, amélioré de 14 secondes, 23 ans après, ce nouvel épisode du feuilleton du dopage russe a un peu plus gâché l'ambiance.
Pourtant, c'était la piste aux étoiles samedi en fin de matinée à Rio, sur le tartan du stade olympique, avec l'entrée en lice des fauves du sprint, pour les séries du 100 m.
- Harting, après Harting -
Et Bolt, propriétaire du titre depuis les JO de Pékin en 2008, s'est baladé. 10 sec 07, en terminant en roue libre: le Jamaïcain a parfaitement lancé sa campagne vers un triple-triple inédit, trois victoires d'affilée sur 100 m, 200 m, et 4 x 100 m. Et il a mis la pression sur ses adversaires, notamment l'Américain Justin Gatlin.
Car Bolt-Gatlin est bien le choc annoncé pour la finale, LE moment fort des JO. Le rendez-vous entre la star planétaire, adoré de tous, et le "bad boy", ex-dopé suspendu dix ans et finalement revenu dans le circuit après avoir vu sa peine réduite à cinq ans.
Avec ce climat pesant dû au dopage, une victoire de Gatlin serait un coup dur pour le CIO, qui doit espérer que "l'éclair" jamaïcain fera encore parler la foudre dimanche soir.
Côté bleu, Jimmy Vicaut et Christophe Lemaitre se sont certes qualifiés pour les demi-finales. Mais avec des temps qui donnent peu d'espoir pour la finale.
En attendant le début du festival Bolt, d'autres athlètes en ont profité pour s'illustrer. Et notamment l'Allemand Christoph Harting, couronné au lancer du disque, quatre ans après... son frère Robert, à Londres.
Côté français, c'est un inconnu, Jean Quiquampoix, 20 ans, qui a réussi à capter un peu de lumière, avec l'argent en tir au pistolet à 25 m. En sortant au passage le champion olympique cubain et le N.1 mondial chinois. Première médaille donc pour les tireurs bleus depuis le début de ces Jeux olympiques, et 18e médaille au total dans le butin tricolore.
Déception par contre, énorme, pour Grégory Gaugé, quatre fois champion du monde et éliminé dès les quarts de finale du tournoi de la vitesse individuelle en cyclisme sur piste.
Pendant que Bolt gambadait au stade olympique, Michael Phelps lui préparait son jubilé dans la piscine de Barra.
- Lavillenie en repérages -
Engagé sur six courses, il en a déjà couru cinq et gagné quatre. Car le roi est resté humain. Vendredi soir, c'est un gamin de Singapour, Joseph Schooling, qui a battu un "Kid de Baltimore" fatigué et contraint même de partager sa 2e place avec deux autres concurrents.
Mais Phelps entend conclure en beauté, au sein du relais 4X100 4 nages. Une formalité a priori, tant la natation US domine le monde. Pour Phelps, les vacances pourront alors commencer avec un palmarès gargantuesque de 27 médailles dont 22 en or, qu'il compte donc bien améliorer une dernière fois.
Bolt court, Phelps se prépare, donc.
Riner, quant à lui, souffle après son sacre. Car il l'avait annoncé, et il l'a fait ! Vainqueur annoncé, cauchemar des bookmakers, Teddy Riner a décroché comme prévu son second titre olympique.
Avec deux titres aux JO, en plus de son bronze de Pékin en 2008 et huit titres mondiaux, il a rejoint et dépassé son compatriote David Douillet, également triple médaillé aux JO mais "seulement" quadruple champion du monde ! A 27 ans, le colosse guadeloupéen possède le plus beau palmarès de l'histoire dans la catégorie reine.
Après Riner, un autre sportif français va tenter de signer un doublé olympique cette semaine: Renaud Lavillenie, le Clermontois volant de la perche, qui avait détrôné le tsar ukrainien Serguei Bubka avec un saut record à 6,16 m en février 2014. Il est en qualification aujourd'hui, pour une finale prévue lundi, lors de laquelle il défendra sa couronne londonienne.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.