Le poids lourds écrit l'Histoire du sport français depuis qu'il a 17 ans. Trois médailles olympiques, dont 2 en or, huit titres de champion du monde et cinq titres de champion d'Europe.
Tout commence à la naissance, avec un prénom de star: Teddy. Son frère, Moïse, qui avait 2 ans, a souhaité qu'on lui donne le prénom de son ours en peluche.
Et puis le petit est vite devenu le plus grand (2,03 m pour Teddy contre 1,96 m pour Moïse aujourd'hui). Une différence qu'il mettra du temps à accepter.
"J'ai toujours été conscient de la différence. Quand je prenais le métro, je voyais les regards sur moi tout de suite. Et puis c'était les mêmes blagues, tout le temps. J'ai appris à faire avec", raconte dans un entretien à l'AFP le Guadeloupéen, qui a été suivi -comme son frère- par une psychologue pour enfants.
Riner a fait fi des remarques parfois blessantes pour en tirer sa force. Il a passé une enfance heureuse, entouré de ses parents, Moïse et Marie-Pierre, et son frère Moïse Junior qu'il adorait embêter.
- 'Chaque année à l'hôpital' -
"Chaque année, j'allais une fois ou deux à l'hôpital pour me faire recoudre. Ma première blessure, je m'en souviens encore. On jouait à la bagarre avec mon frère et je suis tombé sur une paire de ciseaux. Je me suis fait une entaille au genou. Je pissais le sang! Et j'ai tourné de l'oeil", dit-il.
Depuis, il a cumulé les blessures mais jamais aucune ne lui a barré la route du succès. Son physique hors-normes, son mental exceptionnel, sa grande palette technique et une vélocité inhabituelle pour un lourd ont fait de lui un très grand champion.
Une superstar du sport qui a développé un business autour de sa personne et conquis le monde autour de lui. Ses amis sont aussi l'acteur Omar Sy, le basketteur Tony Parker ou encore l'ancien footballeur Thierry Henry.
"Moi, si j'avais ce palmarès-là, je serais horrible, une petite peste et je me la +pèterais+ à fond", lance sa compagne Luthna Plocus, avec qui il a eu garçon, Eden, âgé de deux ans et demi.
- 'Pas une légende' -
Riner ne veut pas se définir comme une légende, pour se protéger aussi. "Mettre mon nom dans l'histoire c'est cool mais je veux rester le même, garder ma personnalité. Bolt c'est un grand, mais je n'ai pas envie d'être comme lui et dire +je suis une légende+. C'est aux gens de le dire", souligne l'athlète de 27 ans.
Généreux, tous le disent. Et attentif à ceux qu'il aime.
Outre sa famille, il y a aussi son entraîneur Franck Chambilly, qu'il considère comme son deuxième père, et Darcel Yandzi, l'un des encadrants de l'équipe de France.
"Lors d'un stage, il a déplacé ma voiture et l'a remplie de feuilles, de pommes de pin. Il y a quelques semaines, il m'a jeté dans le bain de la balnéo. Il est tout le temps en train de chahuter. Un gamin!", explique Yandzi.
Teddy Riner aime le jeu et c'est peut-être pour cela qu'il a su rester invincible durant 6 ans, jusqu'à ce deuxième titre olympique à Rio (+100 kg).
"Il danse super bien, particulièrement le zouk. Il danse tout le temps, il chante tout le temps, il fait même des raps. Il faut l'entendre raper!", confie Luthna Plocus.
La compagne du grand champion décrit un "gars super fleur bleue". "Il est très romantique et galant. A l'ancienne. Même s'il oublie souvent les dates!"
"Il est tellement sensible, il pleure devant les films. Je ne l'ai jamais vu pleurer de colère. De tristesse, de ras-le-bol ou d'émotions".
Teddy Riner n'en a peut-être pas encore fini avec le judo mais il a déjà préparé son avenir. Il veut gérer ses affaires. Et pourquoi pas faire du cinéma. Il a d'ailleurs monté les marches du Festival de Cannes en mai pour la promotion d'un film documentaire sur sa vie.
"Faire du cinéma, pourquoi pas mais pas pour faire des rôles de gros bras ou tenir mon propre rôle, prévient-il. Si je le fais, il faudra que ce soit un truc qui m'amuse et qui m'éclate".
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